Affreux, salace et taré…
« Ce coquin de Félix », tel est le titre du recueil de nouvelles signé Mickaël Auffray.
Félix est à la limite du monstre :
« Sur le plan esthétique, il ne partait pas avec de l’avance ; ses sourcils broussailleux surlignaient d’énormes yeux globuleux, des gerçures avaient eu raison de ses toutes petites lèvres pincées et ses rares sourires renvoyaient l’image d’un drapeau à damier. Distinguer les reliefs de son front gibbeux relevait de l’étude cartographique et toute cette tête était soutenue par un cou inexistant. Selon les codes contemporains de la beauté, il n’y avait guère que son menton qui pouvait s’apparenter à quelque chose de normal. Encore qu’une franche césure au milieu de celui-ci servait d’ignoble réceptacle pour les restes alimentaires ».
Son comportement à la limite du cochon, le groin dégoulinant sous les jupons :
« Ce coquin de Félix avait pris l'habitude de soulever la jupe des dames depuis l'âge de quatre ans ; Ce qui passait pour un comportement précoce fut diagnostiqué plus tard comme un retard mental manifeste ».
Mickaël Auffray nous offre une lecture bien alléchante…
Affreux, taré, salace…
On risque de l’envier !
Mais je ne vous dirai pas pourquoi…