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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

7 septembre 2013

Hervé Baudouy..."Complex"...Deuxième partie...

HerveChalet



Deuxième Partie


Une pause de quelques secondes flotte dans le bureau, puis le docteur reprend:
- Un quoi ?
- Un vampire.
- Vous buvez du sang, alors ?
- Exact.
- Ah ! Ca explique pourquoi vous restez si mince. Très nutritif, le sang. Et où est le problème ?
Il se verse un verre d'eau sur la tète pour se rafraîchir.
- Le problème est que je suis un vampire !!!
- Oui, d'accord, vous allez devoir  vivre avec ça. Cela est permanent, m'a-t-on dit. En fait, il est très
tôt pour vous, non ?
- Quoi ? Oh, ça ?
- Ach ! Dur, dur, de nos jours. LE sang, le sida, le père, tout J'utilise un bloqueur de lumière.... Mais j'en ai assez !
-C'et le truc : apprendre à vivre avec, c'est l'essentiel. Vivre... Heu... Vous ETES
vivant, n'est-ce pas ?
- Mais oui ! Je l'ai été depuis ma naissance.
- Vous connaissez d'autres vampires ?
- Mon père.
- Ach ! Dur, dur, de nos jours : le sang, le sida, le Père, tout ça...
- Ne m'en parlez pas, c'est la jungle !

La minute silencieuse de tout à l'heure repasse, mais en sens inverse.
- Vraiment horrible, cette chaleur, dit le docteur, en enlevant sa chemise.
- Ca n'est devenu un problème que récemment. J'ai été élevé à la campagne, avec beaucoup d'animaux de
ferme. Ca allait bien. Je ne suis pas un tueur, docteur !
- Vous me rassurez !

O'Dents se penche, et prend une voix d'hypnotiseur :
- Vous n'avez rien à craindre de moi.
Le docteur reste figé:
- Oui, maître.
- Quoi ?
- Je croyais que vous m'hypnotisiez.
O'Dents éclate d'un rire morbide.
- Moi ? quelle farce. Je ne me contrôle pas moi-même, alors vous pensez, les autres...

On distingue Mlle Fhoque à travers la porte vitrée. Elle joue au tennis, et on l'entend hurler :
- Quarante trente !
- Elle doit avoir fini son jogging, remarque le docteur.
- Docteur, vous pouvez garder un secret ?
- Bien sûr.
- Je ne suis pas un vampire normal.
- Non ?!
- J'ai développé des pulsions anormales. On pourrait dire que je suis un vampire dé-
viationniste.
- On est toujours au-dessous de la ceinture, là ?
- Bien plus bas.
- Sakramant !!!
- Vous n'imaginez pas combien au-dessous.

- Il vaut mieux tirer tout ça au clair. Videz votre sac ! Pff... Quelle chaleur !
Il roule ses jambes de pantalons, s'éponge le front et sous les bras, et se prépare
à retirer ses chaussures et ses chaussettes
- Alors, comme ça, vous êtes anormal?
- Je ne sais si je peux... Vous n'enlevez pas vos chaussettes, n'est-ce pas ?
- J'allais le faire. Cela vous offense? Je me talque les pieds tous les jours.
Vous voulez vérifier ?
Il tend ses chaussettes à O'Dents.
- JE vous en prie ! Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous venez de faire !
C'est très dangereux.
Il frémit longuement, et continue :
- Je ne suis pas fiable. C'est le point essentiel.
Il se lève et se dirige vers le docteur, qui recule sa chaise:
- Oh ! Vous êtes bien rouge, à présent, monsieur O'Dents.
Il se lève et passe derrière son bureau:
- Quelque chose vous bouleverse ? MLLE FHOQUE ! C'EST L'HEURE !!!
- Inutile, docteur. Il s'agit des pieds. Une petite piqûre à la cheville suffit le plus souvent. Je ne peux pas m'en empêcher.... Il faut que je vous morde.
- Du calme, mon gars. J'ai les pieds les plus horribles de cette ville.
- Aucune importance. Quand ça me prend, rien ne peut m'arrêter. Il faut que je trempe mes dents. Aaaaah !
Il plonge vers le docteur et rampe pour atteindre ses pieds. Le docteur sautille en tournant autour du bureau,
saisit le journal et saute par-dessus le sofa:
- Ca suffit, mon pote. Quelle indécence !
Et il frappe O'Dents avec le journal :
- Qu'en penserait votre père ?
- Qui ? Quoi ?
- Votre père !

Le docteur se rend compte que cela semble avoir de l'effet. O'Dents se calme peu à peu.
- Mon père... Oh, docteur ! Pardonnez-moi" Il s'assoit. " Je ne voulais pas vous faire de mal. Que vais-je faire ?
Toujours réfugié derrière le sofa, le docteur reprend :
- Pour commencer, vous pouvez me donner mes chaussettes et mes chaussures.
O'Dents les lui tend et le docteur se rechausse soigneusement.
- Vous auriez pu me prévenir, non ?
- J'ai essayé. La honte me tuera. Tous les autres vampires se conduisent normalement, vous savez. Ils dorment le jour, se lèvent le soir et vont travailler dans une épicerie ouverte la nuit.
- Et alors ?
- Le complexe du pied. L'obsession ! Ca a commencé il y  a deux mois. J'étais dans un magasin de chaussures.
La vendeuse avait de très jolies chevilles. Je ne sais pas ce qui m'a pris. JE pense que je fixais ses pieds. Elle m'a dit :
- Vous regardez quelque chose qui vous plait?
- Oui, j'aimerais mordre votre cheville...
Une pause pris ses quartiers pendant quelques instants. Le docteur écarquillait les yeux.
- Et alors ? ...
- Alors, je l'ai fait.
- Comme ça, direct ?
- Dans l'entrepôt.
- Et... où se trouve ce magasin de chaussures?
- Docteur, je suis sérieux ! C'est devenu obsessionnel. Savez-vous que j'ai mordu vingt personnes en deux moi ?!
- Vous els trouvez toutes dans des magasins de chaussures?
- NON ! J'en ai attaqué certaines. Certains sont même des hommes. Et je vous ai presque eu il y  a vingt minutes.
- Ah ! Vous êtes ambi-pode, alors ?
- Quoi ? Peu importe. Mais ce n'est pas tout.  Lisez cela.
Il lui tend un journal.
- Quoi donc ? "Le Zoo fermé pour réparations...' Vous mordez les animaux aussi ?
- Non ! En haut de la page ...
- Ok. "Un pervers terrorise notre ville. Un mâle non identifié a attaqué douze personnes en deux mois. L'homme plaque
ses victimes au sol et les mord aux chevilles. Toutes les victimes se sont évanouies à ce stade. Mais l'une d'entre elles affirme qu'il a suçé son sang. La police se refuse à tout commentaire. L'enquête suit son cours. Une arrestation devrait intervenir rapidement..."
- Que vais-je faire ?
- Allons, allons, je suis là pour vous aider.
- Et mes dents ! Elles étaient normales, avant. Mais regardez ; mes incisives. Elles s'allongent et deviennent plus pointues.
- Oui, je vois...
- Et mon rire ! Il y a quelque chose de bizarre dans mon rire.
- Votre rire ?
- Il ne résonne plus clairement comme avant. C'est comme un gargouillis, à présent. Docteur, ça empire !
J'ai même des petites bosses qui poussent sur le dos. Je commence à ressembler à mon père. JE serai bientôt une chauve-souris à temps partiel !
- Clamez-vous ! C'est peut-être passager. Vous en avez parlé avec votre père ?
- Je ne peux pas ... Il est... il est mort.
- Je pensai que les vampires ne pouvaient mourir ?
- Je... Je l'ai tué.
- Vous avez tué votre père ?!
- Je ne voulais pas ! C'était un accident horrible !

A Suivre

Hervé

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