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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

7 septembre 2013

Hervé Baudouy..."Complexe"... Troisième partie...

HerveChalet



Troisième Partie.



Soudain, Mlle Phoque fait irruption dans la pièce, à cheval sur un balai :
- Docteur, la police est là. Elle dit qu'il y  a un criminel dans votre bureau.
- Comment ont-ils su ?!
- Ils viennent d'enfoncer la porte.
- Aucun problème. J'y vais.
- Ils me pourchassent !
- Allons donc. Mlle Phoque, dites-leur qu'ils ne peuvent entrer.

On entend un craquement sinistre venant de la réception
- alors, qu'est-ce qu'on fait ? , crie O'Dents
- NE vous inquiétez pas, dit Mlle Phoque en passant la tête, je les ai lancé dans une partie de badminton fou ;ça
se joue avec des pavés. Ca va les occuper un moment.
Elle ressort en galopant.
- Vous me parliez de votre père
- Il y  a un autre moyen de sortir ?
- M. O'Dents, il faut cesser de courir.
- Ah ?
- Dieu vous a conduit ici.
- Vraiment ?
- Nous allons vaincre cette chose. Ensemble.
- PArfait.
Etes-vous avec moi ?
- Pas qu'un peu !
Le docteur sort un flacon de sa poche.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Du cyanure.
- Mais vous êtes fou !
- J'essayais de vous aider.
- C'est sans espoir.
- Mais non, juste un contretemps.
- Et la police.
- Ils n'ont pas fini la première mi-temps. Ainsi, vous aviez des problèmes avec votre père.
- Non, le vrai problème, c'est ma blonde.
- Votre blonde ?!
- Berthe. La femme que j'aime. Ma fiancée.
- Les vampires tombent amoureux?
- Pourquoi pas ?
- C'est vrai. Alors, que se passe-t-il quand vous voyez les pieds de Berthe ? Vous perdez le contrôle de vous-même ?
- Je n'ai jamais vu ses pieds.
- Ses pieds nus vous voulez dire ?
-  Non, ses pieds. Elle travaille comme caissière dans un cinéma. Alors, je ne vois pas ses pieds.
- Elle n'en sort jamais ?
- JE ne las vois qu'à son travail. Elle travaille la nuit, et moi le jour. Nos emplois du temps sont ennemis.
- Mais vous êtes fiancés.
- Elle se lie très facilement.
- Et avez-vous... heu...
- Quoi ?
- Vous savez...
- Bien sûr que non !!
- je vois. Et... pouvez-vous ... ?
- Bien sûr que oui !
- Comment le savez-vous ?
- De la manière habituelle.
- Je me demandai... A quoi ça ressemble ?
- Nous perdons du temps !
- Bien. Votre père. Vous l'avez tué, disiez-vous ?
- Pauvre petite chauve-souris...
- Votre père était une chauve-souris?!
- Il pendait, la tête en bas, dans sa cage, attendant que je le nourrisse. Comment pouvais-je savoir,
je n'avais que cinq ans !

Mlle Phoque rentre, toujours en galopant.
- Docteur, je ne pense pas  pouvoir les retenir plus longtemps.
- La partie est finie ?
- Ils ont du recevoir des renforts. Tout l'immeuble est encerclé.
- Bon sang ! Il faut prendre des mesures désespérées. Il faut une diversion.
Il les regarde tous les deux.
- Mlle Phoque, sortez sur la gouttière. Faites comme si vous alliez sauter.

Mlle Phoque se glisse par la fenêtre...

- Un jour, reprend O'Dents d'une voix monocorde, j'étais malade, et je ne pouvais sortir pour attraper des insectes pour lui.
Je les écrasais pour en faire du jus.
- Alors ?
- J'ai pilé des mines de crayon rouge. Je me suis dit qu'il ne verrait pas la différence. LE lendemain matin, il gisait sur le dos, de la poussière de crayon partout sur ses plumes.
- Vous êtes sûr que...
- Je l'ai tué, docteur. Ma mère a raconté aux voisins qu'il avait eu une attaque cardiaque.
- Votre mère est une chauve-souris ?
- Oui, une vieille et grande chauve-souris.
- Elle dort dans une cage?
- Non, sur un réverbère, en face de chez nous.
- Votre père était toujours une chauve-souris ?
- Non, uniquement la nuit.
- Un bon père ?
- Terrible !
- Comment saviez-vous que c'était votre père.
- Le matin de sa mort, ma mère a dit :"Ce vieux salaud a passé l'arme à gauche". C'est plus tard que j'ai compris
que c'était un vampire..
- Je pense que j'ai trouvé !
- Quoi donc ?
- Je crois que je connais votre problème. Vous n'êtes pas un vampire.
- Ah non ?!
- Pas plus que votre père. Vous êtes incapable de supporter la culpabilité pour la mort de votre chauve-souris domestique
et la haine pour votre père. Vous êtes tombé amoureux de Berthe. Vous angoissez, vous voulez lui cacher votre passé
- Et alors ?
- Et votre mère... Ressemble-t-elle à Berthe d'une manière ou d'une autre ?
- Tiens, oui... Il y  a quelque chose. JE n'y avais pas songé auparavant.
- Et c'est ...
- Elles ont un dentier toutes les deux.
- Bingo !
- Et alors ?
- Elémentaire. Vous croyez avoir tué votre père, te votre fiancée ressemble à votre mère...
- Et...
Et vous avez cette obsession au sujet de la nourriture. C'est si évident. J'aurais dû deviner dès le
début.
- Vous voulez dire...
- Vous avez un complexe gastronomique !!!
- Mais les pieds?
- Et alors ? Qui n'a pas sa petite perversion, de nos jours? Vous en savez pas
ce que je peux entendre, dans ce bureau. Et en plus, je parle tout seul.

Mlle Phoque rentre dans le bureau, en rampant.
- C'est le moment, ils jouent au drapeau !
- Beau travail !
Et Mlle Phoque, joyeuse , fait un grand saut élégant et aérien en ressortant.
- Mais, docteur, si je ne suis pas un vampire...
- Vous pouvez ajouter du solide.
- Comment vous remercier?
Il lui serre la main vigoureusement. "Mais que se passera-t-il si vous vous trompez?
Que ferons-nous ?
- Il faut faire face !
- Oui, Freud a dit ça, je crois.
- Qui ? A présent, si vous voulez bien, Mlle Phoque et moi devons aller au bowling.
- Peut-elle ouvrir la porte ?

On entend des bruits de craquements de l'autre côté de la porte. Le docteur heurte la porte du poing.
- Mlle Phoque ! Mlle Phoque !! Nom d'un complexe, la porte est verrouillée de nouveau.
- Mais...
On entend un bruit d'écrasement. LE docteur grimace.
- Elle joue au parachutiste, à présent. ça va mal.

Jhemal O'Dents se redresse, le regard fixe. Il enlève sa veste, sa chemise et entraîne le docteur vers la fenêtre.
- Accrochez-vous à moi, docteur, et ne regardez pas en bas.
- Mais...
- Silence !  Je ne vous l'avais pas dit, mais je suis aussi un dragon. A temps partiel.
Et en cas d'urgence seulement
- Que... quoi ?
- Par mon oncle. Allons-y !

Ils se jettent par la fenêtre. Les ailes d'O'Dents se développent, s'ouvrent largement et dans un flap-flap gracieux, ils disparaissent tous deux dans le ciel de ce début d'après-midi torride...

... Pendant que Mlle Phoque marque un nouveau point à la réception.

Hervé

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Commentaires
D
Surréaliste !!! <br /> <br /> je me marre avec la secrétaire !!! HAHAHAHA !!!
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