'Le Cid'...de Corneille...vu par Hervé...2eme Partie...

Acte II

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Pour des raisons de budget (le producteur confondant Molière avec Corneille), nous sommes dans l'obligation de réduire cet acte de 8 à 5 scènes.

Scène I

Donc, après avoir souffleté Diego, Gomes est plus que vachement pas bien. Mais, c'est

que c'est orgueilleux, un comte. Les injonctions du roi pour faire des excuses au vieux, il s'en bat ce qui lui servait naguère à la reproduction.

Don Arias :

A moi comte, deux mots

Gomes :

Ah non ! c'est un peu tôt.

Don Arias :

Oups, désolé, je me suis gouré dans mes notes

Gomes (en aparté) :

C'est la première fois que j'vois un Don qui chiotte.

Don Arias :

Je viens au nom du roi vous porter ce message.

Vous devez, c'est un ordre, lui promettre d'être sage.

Gomes :

Ce que le roi demande, c'est que je baisse mon froc.

Prendre un comte à rebours, je crois bien qu'il débloque.

Don Arias :

Puisqu'il en est ainsi, monsieur je vais cafter.

Gomes :

Na na na na nanère, j'en ai rien à péter!

Scène II.

[Du coup, le fiston vient lui chercher des noises.]

Roro :

A moi, comte, deux mots.

Gomes :

ENCORE !!!

Roro :

.. ??? Connaissez-vous don Diègue ?

Gomes :

Un vieux tout décrépi avec un fils bègue ?

Roro :

Co-co-co-co-connard,

à quatre pas d'ici je vous le fais savoir.

Gomes (hilare) :

Tu as trop regardé « Au théâtre ce soir ».

Roro :

Vous êtes un caïd, je ne peux le nier.

Mais laissez-moi vous dire que vous me les gonflez!

Gomes :

Puisqu'il en est ainsi, c'est avec des regrets

que je vais de ce pas te foutre la pâtée.

Certes, j'avais bien raison de te garder Chimène,

mais un autre que toi lui prendra son hymen.

Tu vas bouffer mon sabre, rejoindre les damnés,

je les entends déjà, en nombre : ils te réclament.

Roro :

L'avaleur n'entend pas le nombre des damnés.

Ce ne sont que sornettes, histoires de bonnes-femmes.

[Bref, ils sortent bras dessus bras dessous, bien décidés à

en découdre. Ce qui est logique vu qu'ils portent des

cottes de mailles, une à l'endroit et l'autre à l'envers.]

Scène III

Pendant ce temps, ChiChi se lamente auprès de l'infante.

ChiChi :

Je le connais mon Roro, ce n'est pas un PD.

L'infante :

Inquiète-toi pas ChiChi, je vais m'en occuper.

Je vais envoyer un page le chercher.

Le page :

Hélas, hélas, hélas, hélas, hé..

L'infante :

ABREGE !!!

Le page :

Heu ! cent fois hélas. Il vient de sortir avec Gomes.

Ils se parlaient comme deux amis de vingt ans.

L'un : "J'vais t'niquer, couilles molles"

et l'autre : "Je vous demande de vous arrêter".

ChiChi :

Les Guignols !!!

[Dit-elle en sortant. Elle serait bien restée, mais

Corneille en a décidé autrement.]

[Sur ce, l'Infante déjante (profitez-en pour réviser

les conjonctions de coordination).

Elle aime Roro, MAIS ne le devrait pas.

OR, si Roro bute Gomes, ChiChi ne pourra plus

l'aimer. DONC, si elle ne l'aime plus, elle, le peut-elle ?

CAR elle l'aime ET elle le veut. "OU NI soit qui mal y pense"

dit-elle enfin, pour terminer les révisions.]

Scène IV

Au même moment, à l'autre bout du palais, les choses se gâtent.

Le roi est furieux, Gomes refuse de lui obéir.

Don Arias :

J'ai fait ce que j'ai pu et n'ai rien obtenu.

Le roi :

Ce que Gomes mérite, c'est un coup de pied au cul.

En ce qui me concerne, le Comte est débiteur

Il faut qu'il obéisse ou je fais un malheur.

Arias, mes jumelles. Nom de Dieu ! les Maures back !

On les croyait finis, et ils font leur come back.

Don Alphonse (qui arrive en courant) :

Sire, Gomes est mort ce soir.

Les choeurs :

We eeeeeeeee, wim bowé, wim bowé.

Dans la junte,. terrible junte,

Le Comte est mort ce soir!

We eeeeeeeee, wim bowé, wim bowé.

Le Roi :

Que me contes-tu là, le Comte a eu son compte ?

Don Alphonse :

Yes Sire, Roro a liquidé son comte.

Il l'a passé par pertes et profits.

Le roi :

Moi qui avais tout fait pour éviter ceci.

Gomes qui n'est plus, et maintenant les Maures

Je trouve que Corneille y va vraiment très fort.

Scène V.

[Mais le pire arrive, y'a la ChiChi qui se ramène

Suivi de Diego. Mortel.]

Chichi :

Sire, justice! Roro a dessoudé mon père.

Cet enfant de salaud l'a passé par le fer.

Mes yeux ont vu son sang couler à gros bouillons,

et je n'avais même pas quelques petits oignons.

Tout ce bon sang perdu, éparpillé en vain,

alors que nous pouvions en faire du boudin.

Roro a tué mon père et lui a fait injure

(il n'aimait pas jouer avec la nourriture)

Au minimum, Sire, vous me devez sa tête.

Je vous ferai goûter, c'est bon en vinaigrette!

Diego :

Halte-là, la ChiChi, c'est moi le responsable,

et vous pouvez toujours vous payer sur mon râble.

Vous voulez des recettes et bien en voilà une.

Je vous offre ma merguez, mes tripes et mes prunes.

Avec des p'tits oignons, il vous faut les faire frire...

Le roi :

Ca suffit maintenant, sinon je vais vomir.

Don Sanche, tu ramènes l'excitée chez elle.

Don Diègue, dans ta chambre.

Don Alphonse, fonce chercher Roro.

Don Arias, aspirine.

Dom Pérignon, une bouteille.

ET FOUTEZ MOI TOUS LE CAMP D'ICI.