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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

31 décembre 2012

'Le Cid'...de Corneille vu par Hervé...1ère Partie...

 

 

HerveChalet

Grand Péplum en cinq actes

 

Les personnages :

 

Don Fernand , le Roi

L'Infante, sa fille

Diego , vieux Comte (des neiges d'Antan)

Gomes , Comte un peu moins vieux (mais l'âge ne fait rien à l'affaire...)

Roro, fils de Diego

Chichi, fille de Gomes

Sanche, amoureux transi (il faut le faire, en Espagne et en été !)

Leonor, dame de compagnie de l'Infante

(le rôle peut être joué par un panneau en carton)

Elvire, dite Nounours, dame de compagnie de Chichi.

Don Camillo, chapelain marseillais égaré

Don Quy Chotte, Ibéro-Auvergnat candidat à saute-moulins aux Olympiades de

Barcelone

Le G.O.

(Avec l'aimable participation de Céline Dion, dans le rôle de Lagardère)

 

 

 

Acte I

 

 

ACTE 1 SCENE 1

 

CHIMENE, ELVIRE

 

CHIMENE

Elvire, tu m'aurais pas raconté des âneries ?

Des paroles de mon père m'aurais-tu bien tout dit ?

 

ELVIRE

J'vous jure sur mon honneur que j'vous ai rien caché :

Il adore Don Roro comme s'il était pédé,

Et j'vous promets qu'il attend d'vous, Madame,

Que vous vous vous l'fassiez tout de suite et avant qu'il ne crame.

 

CHIMENE

Vas-y, accouche, et crache le morceau.

Qu'est-ce qui te fait dire qu'il ne veut pas sa peau ?

Crois-tu sincèrement qu'en lui je puisse espérer ;

Car rien qu'à cette idée, je me sens déjà mouiller.

Tu n'as pas intérêt à me raconter de sornettes,

Car j'aspire, à mon tour, qu'il me prenne en levrette.

Que t'a donc dit mon père sur le secret des hommes ;

Don Sanche et Don Roro me prendraient pour une pomme ?

N'as-tu point avoué qu'entre ces deux amants

C'est bien sur Don Roro que je veux m'faire les dents ?

 

ELVIRE

Non ; je lui ai seulement dit que seule et dans le doute

Vous resteriez patiente à attendre qu'on vous broute,

Et que, par pur respect de l'âme de votre père,

Lui seul désignera qui vous prend par derrière.

Il en était heureux, béat, abasourdi,

Quelque peu étonné de la part de sa fille,

Et comme mon récit ne semble pas vous suffire,

Voici donc son discours que je m'en vais vous dire :

« Ma fille est magnifique ; tous deux pourraient s'la faire,

Comme ils sont bien pourvus, ils sauraient la faire taire,

Jeunes et vigoureux, loin d'être des trépanés,

Tout comme leurs aïeux, ils savent bien éperonner.

Don Roro est loin d'être une bonne soeur,

Et j'affirme haut et fort qu'il peut pendant des heures.

Tradition de famille, transmise de père en fils,

Il sait courir les filles et servir le pastis.

J'approuverai leur union afin qu'ils puissent s'aimer,

Qu'il faudrait des seaux d'eau pour les décoller. »

Il lui fallait partir et l'heure s'avançait ;

Il se l'est donc fermé tandis qu'il se barrait.

Mais son peu de discours m'a bien ouvert le yeux ;

C'est bien à Don Roro que vous tâterez la queue.

 

CHIMENE

Que Dieu t'entende ma fille, bien que je n'ose y croire

Que cet homme surdoué me transforme en passoire.

 

ELVIRE

Ne vous inquiétez pas, Madame, vous ne serez déçu.

 

CHIMENE

Allons, j'ai grande hâte qu'il me la fourre dans l'c.. .

 

 

 

ACTE I, SCENE II

 

L'INFANTE, LEONOR, LE PAGE

 

L'INFANTE

Page, vas donc dire à ChiChi de ma part

Que j'en ai raz la touffe d'attendre qu'elle se pare.

 

[Le page rentre.]

 

LEONOR

Madame, je vous sens bien soucieuse

Seriez vous donc jalouse de l 'amant d'cette affreuse ?

 

L'INFANTE

C'est sûrement de ma faute si elle s'est accrochée

A ce mâle éructant qui me fait bien baver.

Elle aime don Roro, et là je n'y puis rien,

A moins que dans son slip je puisse glisser ma main.

 

LEONOR

Madame, il me fait peine de croire

Que ces deux tourtereaux vous prennent pour une poire.

Jamais vous n'auriez du ces deux êtres rapprocher,

Car vous vous condamnez, et vierge vous resterez.

 

L'INFANTE

Mais quelle idée ai-je eu, je suis vraiment une nouille,

Si je chope don Roro, je le pends par les couilles !

Et pourtant Dieu sait comme je l'aime

Et je prie qu'il s'arrête que de m'enduire de peine.

 

LEONOR

Mordel de berde, vous l'aimez à ce point !

Et qu'attendez-vous donc pour le coincer enfin ?

Je ne voudrais être grossière devant votre grâce,

Mais j'éclaterai ChiChi et lui piquerai sa place.

 

L'INFANTE

La hauteur de mon rang m'empêche d'aimer si loin :

Un simple cavalier, même si j'me l'taperai bien.

Je suis une princesse qui aime se divertir,

Et seulement devant lui je puis me dévêtir.

Mais puisqu'à cause de moi c'est ChiChi qui l'aura,

Je crois que, finalement, mon hymen restera.

 

LEONOR

Madame, après cela, que puis-je donc vous dire,

Sinon qu'en tant que lesbienne j'assumerai vos désirs.

 

L'INFANTE

Va donc ma douce et laisse moi l'espoir

De coincer don Roro pour lui tchouper le dard.

 

LE PAGE

Y'a ChiChi qui se pointe, je dois dire qu'elle est belle.

 

L'INFANTE, à Léonor.

Vas m'occuper cette garce, je vais chercher la pelle.

 

LEONOR

Chic ! On va faire une boucherie ?

 

L'INFANTE

Non, sombre idiote, une simple autopsie.

Je crois que cet instant libèrera mon âme

Du sombre et doux désir que d'occire cette femme.

 

 

 

ACTE I, SCENE III

 

GOMES

Parlons peu, parlons bien.

C'est vous qui, non sans tact, me soufflez mon destin.

Le roi vous nomme gouverneur du Prince de Castille,

Et vous somme, là bas, de conquérir les filles.

 

DIEGO

Que nenni oualou, rien ne vous ai-je soufflé,

Si je suis tant aimé, c'est grâce à mon épée.

Tant qu'à parler d'aimer, j'aimerai bien vous dire

Que mon fils, pour votre fille, sent monter son menhir.

 

GOMES

Comment ? Qu'ouis-je ? Qu'ai-je donc à entendre ?

Don Roro et ChiChi ? Tous deux là à s'étendre ?

 

DIEGO

Non ! Ils ne sont pas, là, encore étendus.

Mais il aura son hymen, c'est sûr, en temps voulu.

 

GOMES

Mon cher Diego, vous allez vite en besogne.

Faites donc que votre fils ait un peu plus de pogne.

Et apprenez lui donc, tant qu'à courir la gueuse,

Qu'il lui serait utile de s'en faire de moins pieuses.

 

DIEGO

Ah vous, vous êtes jaloux de n'avoir qu'une fille,

Au lieu d'un super mec, bien armé de sa quille.

Je pense que même l'Infante, il aurait pu s'la faire,

Mais c'est bien la ChiChi qu'il a envie de traire.

 

GOMES

Ben il n'a qu'à s'raser, et puis, tant qu'à faire,

Cesser d'sentir des pieds. s'il a envie d'lui plaire.

 

DIEGO

Mon fils puer des pieds ? Mais ça va pas la tête !

Pour une grognasse comme ça, faudrait même plus qu'il pète ?

 

GOMES

De quoi ? Ma fille ? ChiChi ? Une grognasse ?

Mais sors donc ta fourchette, je fais que tu trépasses.

 

DIEGO

Tu ne mérites pas mon fils en qualité de gendre,

Et ta pétasse de grue n'a qu'à aller s'faire pendre.

 

GOMES

Tu vas me le payer, espèce de salaud !

Je jure qu'avant l'été, les vers auront ta peau.

(il lui donne un soufflé qu'est tombé.)

 

DIEGO (prenant sa fourchette.)

Ah. enfoiré que tu es !

Tu veux me faire crever de mets plus qu'avariés !

 

GOMES

Crève donc, gouverneur, face de rat, pauvre hère.

Moi je me tire d'ici, je vais m'taper une bière.

 

 

 

ACTE I, SCENE IV

 

DIEGO

O fromage ! O vieilles poires ! O tranches de salami !

N'ai-je donc tant d'odorat pour sentir l'oeuf pourri ?

Et ces poireaux blanchis et ces patates pelées,

Puis-je un jour les mixer avecque du laurier ?

Mon bras, que toutes les salades se sont vues essorées,

Mon bras, à cause de mon arthrite, ne puit plus rien touiller,

Tant de fois affermi le membre de son roi,

Trahit donc ma quenelle et la laisse pendre là ?

O cruel souvenir de ces pastis glacés !

Oeuvre déliquescente de parfums anisés !

Mais il faut bien qu'un jour, enfin mon fils me venge.

Et de ce pas je vais lui apprendre les vendanges.

 

 

 

ACTE I, SCENE V

 

 

DIEGO, DON RORO

 

DIEGO

Roro, as-tu du beurre ?

 

DON RORO

Ta gueule !

(je sais. ça rime pas. Mais.. Non, rien.)

 

DIEGO

Agréable colère !

Digne d'un homme de fer !

Je te reconnais là !

Mon fils ! Mon sang ! Ma voix !

Viens donc me venger,

De ce sombre enfoiré !

 

DON RORO

Mais de quoi donc, mon père, enfin, me parlez-vous ?

Dois-je suicider quelqu'un ? Et puis finir au trou ?

 

DIEGO

C'est le père de ChiChi. Un soufflé m'a donné.

 

DON RORO

Mais vous adorez ça.

 

DIEGO

Mais il était tombé.

 

DON RORO

Ah le faquin ! L'enflure ! Le trou d'balle de sa mère !

A ce jour il devient mon ex-futur beau père !

 

DIEGO

Je connais ton amour pour cette grosse cochonne.

Mais enfin pense un peu : l'héritage qu'il te donne.

Le sang qui coule en nous vaut bien que l'on écarte

Un con de pâtissier qui sait pas faire une tarte.

Et qui de plus me sert du saucisson à l'ail,

Qu'était tellement liquide qu'il me fallait une paille.

Va, mon fils ! Frappe et venge moi !

Il me faut me soigner, j'attrape la vodka.

 

 

ACTE I, SCENE VI

 

DON RORO

Et meeeer. credi !

Y'a-t'il plus grande horreur que le deal que voici.

D'un côté, la ChiChi. Je dois tuer son père.

D'un autre mon honneur. Ah la purée d'sa mère !

Si je tue son pater, elle va pas être contente.

Et j'aurai plus le choix, faudra qu'j'me fasse l'Infante.

Elle qui ne se lave pas,

Qui sent et qui foudroie.

Maintenant, si je décide d'oublier mon honneur,

J'aurai ChiChi au pied pour mon plus grand bonheur.

Et je pourrai enfin user des positions

Pour arriver sans peine à lui bouffer l'oignon.

Mon Dieu que dois-je faire en cet instant damné ?

Je vais, pour réfléchir, tout droit m'laver les pieds.

 

 

 

 

 

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