"En Vernon"....les derniers éléments et un dessin de la ferme...bonsoir!

C'est Marthe qui a fait ce dessin...

Le cahier contient aussi, outre les articles de journaux, photos, cartes et dessins, quatre pages de souvenirs des enfants survivants recueillis en 2004-2005 sur leur vie à la ferme, avant. C'est ce que je préfère, où la vie bat.

J' 'en recopie quelques extraits :

[...] Marthe a toujours en tête les images : "la saison des labours ... au petit matin avec les boeufs ... la brume montait des sillons et les bergeronnettes nous suivaient en hochant la queue ..." mais Clara n'aimait pas trop marcher devant les boeufs pour les labours, c'était trop long ces allers et retours dans les grands champs.
"L'automne et les journées d'hiver sans neige étaient réservés à la coupe du bois dans la forêt, continue Marthe, il en fallait beaucoup pour chauffer la maison. On en vendait aussi au boulanger. Le père coupait les grosses branches de buis, de tilleul, de frêne qu'il vendait à un tourneur. L'hiver avec la neige, le père faisait le chemin à la pelle ; parfoisavec les boeufs et un chasse-neige de sa fabrication."
Georges contine d'évoquer les travaux des champs : Au printemps, c'était les labours pour semer l'avoine, l'orge, les betteraves fourragères, les pois, les lentilles, les haricots, planter les pommes de terre. [...] Les pâturages étaient tout autour de la propriété, fermés à l'extérieur par la forêt et à l'intérieur par des haies ou des clôtures pour séparer les bêtes des prés de fauche et des cultures. Le soir, on rentrait les bêtes en passant à la fontaine."
[...] André continue : "Le troupeau n'était pas très grand : 2 boeufs, 2 ou 3 vaches et 1 ou 2 veaux qu'on gardait, les autres étaient vendus au boucher à leur sevrage ... Ah les boeufs ! le père savait les élever et les préparer ... et avait toujours un prix à la foire d'Izernore."

[...] "Avec tout cela, les parents arrivaient à nourrir et habiller toute la petite bande, dit Marthe ... Oh ! ce n'était pas très varié ; le chapeau de paille de l'été se transformait en chapeau de velours pour l'hiver ... il suffisait de l'habiller ! Les sabots étaient bons pour la maison, mais pour l'école, il fallait des galoches à semelles de bois, et quel malheur quand la semelle se fendait par le milieu ! Le père refaisait les semelles, taillées à la main dans un morceau de planche." "Et, souligne Clara, il clouait des semelles de fer, découpées dans de vieilles boîtes de petits pois."

Comments

[aglaé]

Si ma présentation sur le blog de cette formidable histoire est bien lisible et compréhensible pour tout le monde?



Merci Isa pour tes envois !



A demain tous