Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VITDITS ET AGLAMIETTES
VITDITS ET AGLAMIETTES
Publicité
Archives
Derniers commentaires
VITDITS ET AGLAMIETTES
Newsletter
0 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 355 376
Vous y êtes !

Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

28 septembre 2012

Article complet relatant cette terrible histoire...ce soir, d'autres éléments contenus dans le dossier...fournis par Isa...

vallée de l'Ain depuis Oliferne

 

 

« … elle paraît bien humble cette petite stèle dans une clairière sur le taillis, qui s’expose d’année en année en bordure du chemin pierreux qui relie le plateau à la vallée, à mi-parcours entre Heyriat et Granges, à côté des vestiges d’une ferme.

C’est tout ce qui reste de la ferme d’ »En Vernon » et la stèle aux six noms rappelle qu’en ces lieux, la mort a fait halte avec une patrouille en furie qui s’est acharnée sur les fermiers : c’était le 15 avril 1944 … il y a tout juste cinquante-cinq ans …

Avril fut le mois des représailles en ce printemps 44, et la vallée semblait connaître une petite accalmie après le passage des colonnes ennemies tiraillant dans les forêts, brûlant les fermes, fusillant et déportant les habitants.

Dans la ferme où Victor Jouvray exerçait à flanc de montagne son métier d’agriculteur, mi-éleveur, mi-forestier, sur la quarantaine d’hectares de forêts qui l’entourent, la famille s’apprêtait à fêter le samedi suivant le mariage de son fils Georges avec Marguerite Joyard, d’Izernore. Pour préparer la cérémonie, la tante de la fiancée, Céline Rosset, amenant avec elle sa fille de 13 ans, Marcelle Rosset.

André Jouvray, un des fils qui n’était pas à la ferme ce jour-là, évoque les évènements : « La famille était rassemblée dans la maison quand un groupe d’Allemands est venu fouiller avant de repartir vers le plateau. Là, ils auraient essuyé des coups de feu, malgré les ordres formels donnés aux maquisards de se cacher sans ouvrir le feu, et ils sont redescendus pour demander des draps, sans doute pour envelopper leurs blessés.

Alors qu’ils arrivaient vers la ferme où le chien s’est mis à aboyer, les Allemands ont mis alors en joue le père, tandis que ma mère s’est interposée pour le protéger tout en criant son innocence. C’est à ce moment-là qu’ils l’ont tuée, puis ensuite mon père ».

Ils s’en sont pris ensuite aux autres membres de la famille, réfugiés dans le cellier, qu’ils ont tirés à bout portant. La fiancée de mon frère Georges était blessée, tandis que la tante était tuée, que mon frère Paul s’enfuyait avec la fillette vers les bois où Georges essayait également de porter sa fiancée. Mon frère Paul était alors tué, la fillette blessée à mort, elle agonisera d’ailleurs pendant plusieurs heures, et la fiancée de Georges était tuée et lui-même blessé à une cuisse. Puis les Allemands mettaient le feu à la ferme avant de partir.

Georges s’est traîné un peu plus tard jusqu’à Granges où il a retrouvé un ami qui l’a emmené jusqu’à Cize sur le cadre de son vélo malgré sa blessure.

A Cize, des cheminots de la résistance ont chargé Georges dans un wagon qui s’est arrêté à Nantua derrière l’hôpital où il est entré par le sous-sol et a pu être soigné et sauvé.

A la ferme, tout était brûlé et les corps des victimes calcinés ».

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité