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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

3 juin 2012

Deux textes de Ludo dans 'Poivre rouge'...mon cadeau pour toutes les mamans...ça va les changer un peu!!!


 

Comme pas deux

 

Maître Garcia, huissier de métier, apporte sa dose de Blues sur le palier d’un immeuble. Il sonne une porte et remet son bout de papier à une main... molle, olé. Pas de chance pour les mains tendues à découvert. Elles virent, au bleu.

 

Marcia est porteuse d’une bien mauvaise nouvelle pour son mec. Un morceau de Blues. Elle frappe à sa porte, le gifle – une sacrée – et c’est fini, elle dit :

« Dégage morveux ! ». La joue se colore en passant le témoin du rouge au bleu. Et dans la tête du fiancé s’en est fini. Il devait bien l’aimer des larmes coulent, elles sont bleues. Il perd la boule, il est chez lui. C’est elle qui a foutu le camp. Le Blues !

 

Docteur Villiers est embarrassé. Le début c’est à la fin qu’il l’annonce. À Pierre. « Faudrait pas trop désespérer... ». Y’a des manières pour dire… Pierre porte la blouse bleue qu’on enfile au service des grands prématurés bleus. Comme son fils au cœur zig-zag. Pierre aura le Blues.

 

Ces trois petites histoires en bleu !

 

J’ai VERITABLEMENT saisi le Blues un vendredi. Chez un coiffeur au port du Havre. Une vieille dame se voyait rougir face au miroir miroir miroir en écoutant Mike Brandt en 45 tours/mn. « Rien qu’une larme dans tes yeux ». On voit que toi, imagine le miroir ! Je l’aurais bien teinte en bleu jusqu’au bout des ongles. Défenestrer sa choucroute, ses salades vertes sentimentales abandonnées depuis si long. SPLASH ! Et une choucroute écrasée une, dans la rue des Saucisses. C’est assez rare les salons de coiffure nichés au 5ème étage. Rare comme personne. Hé oui, personne… déclic !

 

C’est ça le Blues : c’est personne. Rien. Nada. Envolé, pour une poignée de $. Là, on entend le sifflement du vent traverser ton âme comme 100 images de western spaghetti au ralenti. Et il manque quelque chose, peu : une giclée de ketchup qui sort pas, du fromage raté. Hollandais. Du gouda, de la mimolette, du fromage, de la raclette de tulipe… Ainsi que. La fanfare criarde accompagne le cercueil de ton âme dans l’avenue rincée de la Nouvelle-Orléans. Ton vieux nouveau monde est assis sur une banane, mon grand.

 

 

Ludovic Kaspar

 

Abus de rêve au supermarché

 

 

Parfois tu rêves…

Boire un simple thé

 

Avec un regard calme

Entre les rayons

Des speedés du samedi

 

Et le packaging

D’Eléphant parfum menthe

Humé par un de tes sens

Oublié… à travers le plastique

Construit des buildings en toi

Diffuse sa pureté, « Je t’aime, Darjeeling »

 

Et ton corps — devinez —

Pousse ta tête

Entre le 300ème et le 301ème étage

 

Saturday’s midday Boddhisattva…

Les travées du désir assassin

Barrées de chariots dingues

Évitent ton mental précieux

 

***

 

Parfois tu rêves à Auchan…

Souvent c’est quand t’as fourré

Une de tes collègues

Pour son pot d’anniversaire

Le vendredi

 

C’est l’amour des miracles !

Y’en a qu’ont pas de bol

 

Mais quand ta femme, là

Te bouscule carrément…

Excitée ! C’est le scoop !

Celui du samedi

 

Adieu tisane menthol

Rêve, Amour et « Je t’aime, Darjeeling ! »

 

Pour quatre boutanches de rouge

On t’offre du rab : deux !

Qu’elle te dit

 

T’as la loupiote facile

La vie reprend tes droits

 

- Prends en huit, poupoule, c’est d’l’A.O.C. !

- Ouais, ça nous en f’ra douze !

- Paye avec la carte d’avec laquelle qu’on paye pas hein !

 

On sait compter fissa comme un boulier

Ecarte les lumières de la vie rêvée…

 

 

Ludovic Kaspar

 

 

 

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Commentaires
D
Après le recueil de Marlène Tissot et celui de Ludovic Kaspar, c'est terminé pour moi.<br /> <br /> <br /> <br /> Emeutes finit en apothéose avec de tels auteurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Je regretterai toujours que le recueil de Khalid soit resté au placard.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela dit la collection Emeutes reste disponible pour kinenveu. J'ai sauvegardé tous les recueils sur une clé USB dont j'aimerais filer le double à une personne de confiance en cas de pépin de palpitant.<br /> <br /> <br /> <br /> En attendant je continue à être chiant et zamoureux comme pas deux.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour la peine je vous flanque cette chanson :<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=XKOMdTZ1DKY&feature=related<br /> <br /> <br /> <br /> Zouuuuuuuuuuuuuuu !!!!
Répondre
A
je connaissais pas!<br /> <br /> Lô va encore se régaler!<br /> <br /> <br /> <br /> Je ferme<br /> <br /> Agla
Répondre
D
Quand<br /> <br /> <br /> <br /> On se l'demande<br /> <br /> <br /> <br /> Station Saint-Michel illuminée néon mon ombre absorbée clarté de ta chair larvée sous le grand châle qu’on ne porte plus au Pérou.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne vois ni double, ni triple : rouge sombre. Couleur et de sang et de désirs aux leaderships déchus.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand vas-tu te décider à saloper ton cul rebondi, ah damnation d’un Levis trop serré et quand cesseras-tu de camoufler ta poitrine à faire triquer un zoo de pervers libérés sur parole sous des pulls informes tricotés par ton arrière-grand-mère roumaine ? Quand ?<br /> <br /> <br /> <br /> Quand seras-tu aussi belle dans le métro que dans mon lit habillé de ton corps, juste par ton corps et ton visage d’ange, mon lit.<br /> <br /> <br /> <br /> Soupirail haletant de ta bouche rauquant des mots d’amour ? Dis-moi, quand me feras-tu bander station Saint-Michel que le temps passe plus vite car les trains ont du retard ? Cinq minutes déjà pour celui-là.<br /> <br /> <br /> <br /> - Quand tu ne seras plus ton ombre, chou, quand tu oseras me prendre ailleurs que dans mon lit, ici dans ce métro, si tu avais en plus de tes deux couilles, un grain de conversation... Quand tu retireras ces chaussettes blanches ridicules, on ne voit qu’elles sous tes pantalons trop courts. Pense à briller quand tu m’offres ta rose fanée bimensuelle !<br /> <br /> - Oublies ce j’ai dit... C’est ce train, qu’est-ce qu’il fout !?<br /> <br /> - Tu n’as rien dit, chou !<br /> <br /> - Toi oui…<br /> <br /> - Tais-toi. J’ai vu comment tu auditais les comptes de la pétasse du quai d’en face avec tes yeux d’œufs durs écaillés.<br /> <br /> <br /> <br /> Le train se mit en branle. Un beau plaisir de fer.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ludovic Kaspar
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A
...tu sais voir un style vraiment exceptionnel...ça me fait chaud au coeur...
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L
En prise directe. Lu et éprouvé. Merci.
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