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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous y êtes !

Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

18 janvier 2011

Voici, toute fraîche, une autre Olipomiette de choc arrivée ce matin!!!

tueur


Mon métier consiste à descendre les connards et les emmerdeurs. À en descendre le plus possible. C'est un métier d'homme. D'abord parce que lorsqu'il croise un de ces numéros l'homme a envie de le descendre le plus vite possible, ensuite parce que lorsqu'il y a plusieurs hommes en conférence ou en affaires ils veulent tous descendre plus vite les uns que les autres les emmerdeurs et les connards qui se mêlent de leur conversation ou entravent leur bizness.

Un métier humain
Je suis descendeur

Il y a eu Jules César, il y a eu Napoléon, il y a eu Capone, il y a eu Adolphe, il y a eu les Huns et Rambo , maintenant il y a moi. Je serai cette année gâchette d’or et premier descendeur de  l’humanité en marche.

Je suis l'homme le mieux préparé des sociétés anonymes, le plus calme, le plus concentré, et mon travail consiste à maintenir l’équilibre de leur anonymat..

Tous les grands descendeurs assurent cet équilibre.

Descendre bien c'est d'abord descendre autrement ; de façon à semer l’inquiétude et le doute. Faire peur. Liquider de telle manière que les autres soient persuadés que, émotionnellement,  vous ne tiendrez pas la distance, jusqu'à ce que cependant une génération entière pense comme vous.

Dans une vie de descendeur on ne peut tolérer et assurer qu'un équilibre mental martial, et un seul.

Les Bolcheviks et la kalachnikov sont arrivés sur le cirque avec la réputation de « crazy moujiks » deux saisons plus tard les cinquante top-descendeurs du circuit flinguaient comme eux : moyenne de soixante douze shoots minutes.

Maintenant il y a moi.

Être un grand descendeur est un état qui exige un don absolu de soi-même et une concentration totale. J’exécute à temps plein. Je vis avec un sac de cinquante kilos d’armes diverses, blanches et à feu, sur les épaules pour mieux parer aux imprévus. Je souris au braves gens et au gens braves parce que je sais qu’au fond ils m’approuvent et m’aident mentalement. Je casse la tête illico de tout objecteur qui la ramène parce que je sais que cela m’aidera à descendre encore mieux le prochain qui se pointera.

 

Prenez deux hommes à égalité de lames et de cartouches, sur la même piste, mettez-les face à face et c’est toujours moi qui dégaine le plus vite.

Le déclic qui commande la première rafale de la Saint Valentin, je le refais mille fois par semaine. Les décimations en tous genres, celles que l’on prend un peu par dessus la jambe je les fais chaque soir avant de me coucher. Je sais toutes les façons, j’ai appris toutes les manières  et je me les repasse au ralenti.

Je me prépare aussi pour ces actions molles et indécises que les hasards des rencontres mondaines ou triviales nous imposent. Les coups tordus qui permettent à un flic lambda de banlieue de se prendre pour un descendeur quand il ne commet qu’une méprisable bavure.

Tout compte dans votre carrière.

Un jour, l'essentiel devient la position de votre index sur la détente. C'est ce doigt qui fait la différence. Vous avez raboté le cran du percuteur, vous avez changé quatorze fois le dosage poudre-plomb, vous êtes mis en colère et vous avez perdu deux centièmes de temps un soir d’orage parce qu’en entrant dans la rue Battendier vous vous êtes demandé dans quelle position exacte était votre index.

Quand je dors, je travaille, en mangeant je travaille. Je dessine mes idées chocs et je modèle mes coups mortels. Mes réflexes et mon QI sont intraitables, je porte sans cesse dans mon cortex l’odeur du sang fraîchement épandu.

Lorsque un emmerdeur m’aborde pour un oui ou un non, pour rien, il libère des tonnes de travail. Après, il reste un descendeur qui a plus ni yeux, ni tête, qui n’entend rien et n’existe plus que pour effacer ce connard qui dérangea un instant les lignes.

C'est la règle.

Et puis il y a le moment qui arrive forcément dans une vie, le seul moment de vrai repos, de repos absolu. Le repos du descendeur.

Vous avez éliminé le plus grand connard connu et écrabouillé en moins de deux le plus bel emmerdeur, vous entrez dans une sorte de satisfecit et vous faites cette minuscule erreur de jugeote, cette petite faute stupide (qui n'est pas d'attention puisque les descendeurs n’ont aucune attention) qui vous tire quelques centimètres en dehors de la ligne. Et la, c'est le vrai repos, le repos immense. Vous avez déjà perdu vingt centièmes puis très vite un dixième et tout le reste. Plus rien n'a d'importance, vous n'êtes plus descendeur, vos muscles se relâchent, votre esprit se libère et … plic-ploc… votre résiné s’échappe. Vous savez que vous venez d’ être descendu par un vulgaire connard qui vous a pris pour un emmerdeur.

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Commentaires
H
J'adore !!!<br /> <br /> RV
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A
...et les autres aussi si ils se sentent mieux en trichant. Si toutes les olipomiettes étaient conformes à la contrainte, ce serait uniforme et rasoir...selon chaque tempérament d'écrivain, il y aura des textes consignes/ consignes, et d'autres, décalées, folles, excentriques, dans la forme ou dans le fond....il s'agit d'écrire et de se marrer...AVANT TOUT!
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D
On ne peut être plus près de la contrainte exigée !<br /> Je me sens incapable d’en arriver là.<br /> Faut dire que moi et les contraintes…<br /> <br /> Je peux tricher ???
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