LÔ Poésie...
De déménagements en déménagements,
Maintes fois, tous ces mots, titres et couvertures
Bringuebalés, meurtris, ces droites reliures,
Dociles sont restées mes seuls médicaments.
Empilés, triturés au fur et à mesure
D’humeurs contrariées, de quelque atermoiement
A se mettre à écrire, peut être en faire autant
Puis renoncer, se dir’ : « c’est un job à plein temps ».
J’empilais des Dosto sur des Cendrars venus
De je ne sais plus où mais quand Moravagine
De Djian s’amusait, fils, à caresser l’échine
Je regardais Miller et ces histoir’s de cul.
Le Regain de Giono calmait si bien l’affaire,
Temporel, spirituel, j’adhérais à la Terre.
Lô