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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

7 juillet 2016

"ECRIRE"...de Jim dont j'ai oublié le patronyme...

 

Livre-ouvert-nature

 

 

ECRIRE...

 

 

Écrire ! écrire ! écrire ! des choses vraies…

Des choses pleines ou creuses, des choses vaines,

Qui fassent rire, rire ou pleurer,

Qui fouillent les entrailles de ce qu’on aime taire,

Qui fassent mal, qui fassent surtout mal,

Qu’on ait l’envie de jeter

Aux chiens, aux chiottes, à la figure

De celui qui ne laisse pas dormir

Tout cela qu’on sait de soi inavouable !

Écrire ! non pas la beauté,

Ce leurre entretenu qui détourne le regard,

Non ! combien on s’en détourne avec application !

Comme l’enfant crève les yeux de l’oiseau,

Démembre les insectes,

Écrase l’escargot,

Comme l’homme frappe le chien,

Noie les chats excédentaires,

Et fouille les tripes de la grenouille, du lapin ou du hamster,

Sous prétexte d’asseoir sa dominance,

D’éloigner son animalité qui le mine et le nie !

Écrire que la maison est propre, le toit solide, la table mise,

Et la voiture belle et rutilante à l’image de ses gonades !

Que la montre indique toujours la même heure au même moment !

Que le jardin est bien taillé, que jamais plus il ne sera vierge forêt !

Écrire qu’il fait bon de vivre dans un placard, dans le labyrinthe aseptisé des placards !

Et que rien n’advienne qui ne soit prévu, n’ait été déjà vécu…

Et que l’ennui n’existe plus dès lors qu’est emplie la pharmacie !

Écrire qu’il est doux d’entendre ces musiques

Qui font vendre et acheter des pâtes, du beurre, de l’huile de palme,

Le tout dernier bidule à la mode vers laquelle la main guidée se tend,

Selon le bon vouloir du mouvement commun !

Écrire qu’il est bon de choisir entre

Qui l’on ne veut pas et qui l’on ne veut plus !

Écrire que, si l’on devait recommencer, on referait tout pareil !

Que dans la fosse septique, à regarder bien,

Toujours un bel étron se trouve à voir !

Écrire surtout, pour que mugissent, rugissent,

Tous ces fossilisés planqués sous les rets de la raison,

Qui inventorient sur mille pages, en experts inoffensifs,

Les lacets, les boutons, les guêtres, les couleurs et les ombres,

De cette camisole dont l’esprit ne doit sortir sous peine d’égarement !

Tous ces praticiens qui n’ont jamais rien inventé ni rien découvert…

Écrire pour qu’enfin l’azur perce la peur !

 

Jim

 

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Commentaires
A
Dan<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut mettre ce popo en page d'accueil!<br /> <br /> Il est extra!<br /> <br /> Des images danesques incroyables!!!!!
Répondre
D
°°°<br /> <br /> <br /> <br /> Il est bien ce Jim !<br /> <br /> <br /> <br /> °°°°<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Sous ma fenêtre<br /> <br /> <br /> <br /> Fenêtre baroque où refroidit la soupe,<br /> <br /> Triste comme un jardin derrière une allumette. <br /> <br /> Sur le satin tu remues les reins<br /> <br /> Qui n'ont pas ta pointure<br /> <br /> Pas même en ce motel où tu crias mon nom<br /> <br /> Désenchantée, pâle en dent de scie<br /> <br /> Comme les pêcheurs de sirènes.<br /> <br /> Encore moins lorsque le froid les saisit<br /> <br /> Et que leurs pieds se défendent de sortir <br /> <br /> Le soir quand tout est bleu même au lit.<br /> <br /> Regarde-les s'émouvoir, un peu, doucement<br /> <br /> Sans chaleur ni odeur <br /> <br /> Tu y vas droit<br /> <br /> Au détour de leurs armes sans métier<br /> <br /> Qu'ils croisent sur le pare-brise espoir<br /> <br /> Qui tôt s’arrête dans la glace<br /> <br /> Alors que tu viens de fumer ta dernière cigarette.<br /> <br /> <br /> <br /> Ha ! Ecrire les Autres !<br /> <br /> Ceux qui partent, ceux qui restent<br /> <br /> Une poignée de cheveux à la main<br /> <br /> Des fleurs de conjonctivite lentes à mourir<br /> <br /> Entre les fesses dodues des enfants coupe-gorge.<br /> <br /> Amuse-les peut-être d'une petite guerre trop salée<br /> <br /> Perdue dans une arrête de poisson qui étrangle déjà<br /> <br /> La vieille garce creusant des châteaux de sable<br /> <br /> Dans les morgues récréatives<br /> <br /> Sous les préaux argentés<br /> <br /> Là-bas, sous la pendule qui saute à la corde<br /> <br /> Echafaudant des idées neuves.<br /> <br /> <br /> <br /> Pleine de vie sur une chaise électrique <br /> <br /> Branchée sur l'extrême droite<br /> <br /> La barbe commence à pousser, rêveuse<br /> <br /> Allumant des néons gammés<br /> <br /> Où sirotent des urnes sans harmonie.<br /> <br /> <br /> <br /> Les passants ont les bras nus jusqu'aux ongles<br /> <br /> Gonflés d'images aux balcons<br /> <br /> Farcis d'amandes amères, douces, nuageuses.<br /> <br /> La porte cogne dans les rues soupe au lait<br /> <br /> Entre les averses d'amours refroidies.<br /> <br /> Les gens passent...<br /> <br /> Sous ma fenêtre, les jambes s'agitent<br /> <br /> Se croisent avec discipline.<br /> <br /> Des cheveux se soulèvent<br /> <br /> S'envolent, valsent, grisonnent, frissonnent<br /> <br /> Brûlent au soleil qui a peur...<br /> <br /> <br /> <br /> Dan
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A
encore et toujours gromomaximus
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