Poème d'Isa...
Ilay
Entre ses verrous de moraines
sur sa couche de marne blanche,
sous les falaises,
le lac allonge sa mémoire
marge piquée de roselières.
C’est l’eau qui passe et l’eau qui reste,
ascendante et souterraine
l’eau qui s’envole et s’enfuit
vers les nuages et la cascade,
et le vent doucement plisse
sa peau miroir transparent,
il y apaise discret
l’indénombrable des nuances,
aiguilles flammes des arbres
effilures de rochers
bouts de ciel aulnes penchés.
Et voici qu’au soir s’orangent
deux pierres mousses à la pointe
du lac allongé.
Isabelle Herbert