Troisième mouture: Admettons...
le matin dans tes bras
une petite laine sur mes épaules
un capuccino au réveil
c'est bon
dans un haillon troué
le soleil découpe des bijoux
des mots tout frais
comme brin de cerfeuil
dont le sens jaillit sans effort
c'est bon
un petit quatrain sous la dent
on le pond en vitesse
si vous voulez
histoire de décrasser
nos logiciels
admettons
sa belle est pour lui
le repos et la table
deux parts de flognarde
le cassoulet qui bloblote
les doigts de pied souriants sous la table
ce texte tout ouf et tout déglingue
c'est pour rire
ça compte pour du beurre
dites-vous bien
que la poésie
a le droit d'engueuler le néant
le devoir de zoomer l'infini
de cracher jusqu'aux étoiles
ce n'est pas très facile
admettez-le
aglaé