PHOBIE SOCIALE...
Sa cuisse... dans mon jardin.
(Photo Dan)
La Nausée - Jean-Paul Sartre
http://www.liberation.fr/culture/2014/08/12/robin-williams-s-est-pendu_1079772
En fait, je me fous de Robin...
C'est cette histoire de pendaison et la personnalité du suicidé qui m'ont fait "GLOU" !
Il était bipolaire et dépressif et se "soignait" à la gniole et à la drogue.
Je repense à ce que je te disais à propos de la "Phobie Sociale" :
La phobie n’est pas une peur et beaucoup de personnes font la confusion. Ici, nous parlions de la « Phobie Sociale ». Je n’ai pas « peur » des gens, ni de monter dans un train, prendre l’ascenseur bondé etc… mais je projette un tas de conséquences lié à l’absurdité de la situation la plus banale. Ainsi je me sens terriblement seul au milieu de toutes ces personnes parfaitement décontractées, indifférentes même, à juste titre. L’angoisse monte alors… elle peut atteindre son paroxysme dans la fuite ultime : la perte de conscience. Je tombe, je suis « mort », je ne vois plus rien, j’évite toute forme de réalité, je m’en vais, je vous quitte.
L’alcool est un excellent « médicament » contre ce genre de phobie. Je suis ivre, désinhibé, beaucoup moins sensible à tout ce qui m’entoure ; bref, je m’en fous.
Je ne bois pas comme les autres, par convivialité, mais pour me sauver une fois de plus de ce que j’anticipe et que les autres n’imaginent même pas. Les autres, ils s’HABITUENT, ils s’ADAPTENT à toutes les situations communes et plus ils sont nombreux plus le phénomène m’angoisse. Un peu comme dans un cauchemar où des centaines de visages grossis à la loupe rient aux éclats en tournant autour de moi.
Alors, on s’enferme chez soi, on n’ouvre à personne, on ne répond pas au téléphone, ni aux mails, on décline toute invitation.
Quand je dis « moi », je parle pour tous les phobiques.
Je pense à Ludo avec qui j’en ai beaucoup parlé.
Il n’en pouvait plus de devoir picoler ne serait-ce que pour aller chercher un pain au coin de sa rue. La moindre action devient avec le temps une véritable épreuve insurmontable.
Tout cela est excellemment bien illustré dans les premières pages du bouquin de Sartre : « La Nausée » (d’où le titre). La première fois que je l’ai lu, j’ai été pris d’un vertige effroyable…
Imagine que tu passes ta vie juste au bord d’un précipice sans fond et bien voilà ce qu’on ressent…
Raison pour laquelle j’aime tant les chats : ce sont eux qui viennent à toi et quand ils en ont marre ils se tirent sans prévenir. Ils ne se sentent pas contraints de respecter les règles que la société impose, car c’est bien ces conneries de politesse qui m’étouffent.
Quand j’étais tout petit et que mes parents recevaient des amis, je me cachais derrière une porte afin d’éviter de leur dire bonjour, de les embrasser et surtout d’écouter leurs éternelles âneries du genre « comme tu as grandi ! Ho ! que tu es adorable avec cette chemise, c’est ta maman qui te l’a achetée ?... ».
Que veux-tu répondre à des conneries pareilles ? j’en étais malade. Et ces cons qui en rajoutent une couche en riant bêtement : « Tu as perdu ta langue ? »…
Dan