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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

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vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

14 mai 2014

Les paroles de 'La Tieta' grâce à Ludi...une vidéo en dessous...merci, c'est particulièrement émouvant...

guernica-Picasso

LA TIETA (La tante)

Le vent la réveille d’un coup sur les volets.
Le lit est si large et si grand… et les draps sont froids…
Les yeux presque fermés, elle cherche une autre main
Mais ne trouve personne, comme hier, comme demain.

Sa solitude est le fidèle amant
Qui connait son corps, pli à pli, paume à paume…
Elle écoute miauler un chat vieux et castré
Qui dort sur ses genoux les longues soirées d’hiver.

Y a un missel endormi sur la table de nuit
Et un verre à moitié vide, quand elle se lève, la tieta.

Un miroir fêlé lui dira : « tu es déjà grande.
Comme le temps a passé ! Comme les années s’envolent !
Comme les rêves de jeunesse se sont perdus dans les rues
Comme se ride la peau, comme s’enfoncent les yeux !... »

La concierge, à son passage, dessine un sourire,
C’est l’arrogance de celle dont on réchauffe le lit.

Chaque jour c’est pareil : attraper l’autobus,
Pour tenir l’accueil d’un avocat véreux.
Pour qui en d’autre temps elle jouait la prude
De cela il y a si longtemps… Elle ne s’en souvient plus, « la tieta ».

Celle qui a toujours une assiette quand arrive Noël,
Celle que personne ne veut quand elle tombe malade,
Celle qui n’a pas d’autres enfants que les enfants de ses frères,
Celle qui : « Tout va bien ». Celle qui dit : « Qu’à cela ne tienne ! »

Le dimanche des rameaux elle achètera à son filleul,
Une branche de palmier longue et blanche, et une paire de chaussettes ;
Et dans l’église ils feront les gestes du curé
Et loueront Jésus qui entre dans Jérusalem…

Elle lui donnera vingt duros pour ouvrir un livret :
Il faut épargner, comme l’a toujours fait « la tieta ».
Et un jour il faudra mourir, plus ou moins comme tout le monde,
Une grippe l’emportera dans le trou profond.

Mais elle aura déjà payé la niche et le cercueil,
Les psaumes des pasteurs, les messes des défunts,
Et le cortège de fleurs de son enterrement ;
Ces choses que les gens oublient avec le temps.

Et les fleurs sont si jolies avec leurs crêpes noirs,
Et derrière, quelques amis tout neufs ;
Un faire-part qui dit … « La señorita est morte…
… qu’elle repose en paix. Amen »… Et on oubliera « la tieta »


Ludi

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Commentaires
A
Jean<br /> <br /> J'ai relu plusieures fois car e m'étais engaée dans une ornière.....<br /> <br /> "Petits, petits, petits" m'a remis sur mes pattes!<br /> <br /> MERCI!
Répondre
J
Plus loin que son regard ses yeux semblent toujours voir au-delà des choses,<br /> <br /> Il vit dans un jardin de souvenirs figés sur des photos moroses.<br /> <br /> <br /> <br /> Tandis que de la rue remontent des rumeurs à travers la fenêtre,<br /> <br /> Les cris des vitriers, <br /> <br /> Ceux des enfants qui jouent, <br /> <br /> Refrain d’amour peut-être,<br /> <br /> Il demeure immobile, étranger à la vie de janvier en décembre ;<br /> <br /> <br /> <br /> Mais quand sur des rais poudroyant d’or le soleil fait chanter dans la chambre<br /> <br /> Ses oiseaux de couleur, <br /> <br /> On le voit qui s’agite ; <br /> <br /> À tout prix il se lève,<br /> <br /> Rappelant en sifflant la salive filée des coins blancs de ses lèvres,<br /> <br /> Ses mains aux longs doigts tors, <br /> <br /> Noueux, <br /> <br /> Maigres et gris, <br /> <br /> Maillés de veines noires,<br /> <br /> S’accrochent en tremblant dans le fauteuil trop creux au bois des accoudoirs,<br /> <br /> <br /> <br /> Il voûte son dos rond, <br /> <br /> Plie un peu les genoux et tire sur ses reins<br /> <br /> Pour se mettre debout. <br /> <br /> Mille fois il échoue <br /> <br /> Puis enfin y parvient<br /> <br /> Et part en titubant d’un pied d’aveugle saoul vers la cage qui bruit<br /> <br /> Il forlonge un mur invisible où sa paume grande ouverte s’appuie, <br /> <br /> Trébuchant comme dans la cour de l’abattoir un cheval fourbu bronche,<br /> <br /> Traversant en plein jour une nuit redoutée que des étoiles jonchent,<br /> <br /> <br /> <br /> Entre ses pas glissés, <br /> <br /> D’une voix aiguisée <br /> <br /> On l’entend murmurer :<br /> <br /> « Petits, petits, petits, ».
Répondre
A
BOnsoir tout le monde!
Répondre
E
Bonjour ! <br /> <br /> Je me permet de t'envoyer ce commentaire afin de t'informer que je viens de créer un site pour les personnes souhaitant se faire publier. Alors, si tu es poète mon bsite est fait pour toi. <br /> <br /> voici le lien: http://poete-lyre.livehost.fr<br /> <br /> En espérant avoir de tes nouvelles<br /> <br /> A bientôt
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A
Je ne vous fais pas l'injure de donner le titre de ce tableau qui est l'un des plus beaux du monde...
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