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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

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vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

3 septembre 2013

Clansayes... ISA...

 

ardeche-isa

 

C’était à Clansayes, ça je m’en souviens, le haut du village était désert, il n’y avait que lui sous le soleil.

« Tu vois, qu’il a dit en s’asseyant sur le banc de pierre et en m’y désignant ma place du plat de la main comme s’il en testait la chaleur, tu vois, y a plein de trucs que tu ne connais pas. Ou que t’as vus sans les voir, en passant sans regarder, les yeux dedans tout retournés. Un jour c’est bon le soir quand tu as trouvé quelque chose de nouveau, qui te les a lavés un peu, les a rendus plus curieux. C’est bon pour la nuit, tu les couches plus pleins, bon pour les rêves dont tu ne te souviendras pas, et pour ton pas du demain matin.

Par exemple là, au bout du rocher sous l’église St Michel, y a des flambés, faut que tu les voies, voler à deux en plein soleil. Pas tout de suite, attends, que je te raconte un peu. La première fois que je les ai vus, j’ai cru qu’ils volaient à reculons. Parce qu’ils portent leurs ailes d’une drôle de façon. Devant ça fait comme un rond de voile presque horizontale, zébrée de noir rayonnant sur fond blanc. Et derrière ça finit en pointes, mais très fines sous des yeux d’un bleu ! Alors en vol ce côté-là, tu croirais que c’est celui des antennes. Tu attendras pour bien voir qu’ils se soient posés sur les fleurs. Ça adore les fleurs les papillons, et ceux-là plus encore. Tu peux pas les louper si tu attends assez. C’est comme ça que j’ai su leur nom, d’avoir attendu pour trouver le bon sens.

Un autre truc marrant, des fois que tu voudrais le trouver, c’est un chat barbu tout allongé carré, gravé quelque part sur l’église. Il n'est pas bien grand et on peut pas lui donner d’âge, peut-être que c’est la signature d’un tailleur de pierre qui n’en aurait signé qu’une, ou le graffiti plus tardif d’un gamin attardé ou d’un amoureux qui a longtemps attendu là. Va savoir … Ben va voir maintenant ! qu’est-ce que t’attends ? »

Je me suis levé, ai commencé docilement à descendre la ruelle vers le minuscule parvis de l’église, puis me suis retourné comme pris d’un doute. Il avait déjà disparu, et je constatai aussitôt qu’il m’était impossible de me rappeler ses traits ou sa voix, ni même si c’était un enfant ou un petit vieillard. La seule chose de sûre, en plus de la couleur de ses yeux, c’est qu’il n’était pas bien grand. Et puis j’ai trouvé les flambés et le chat.

 

Isabelle Herbert

 

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Commentaires
J
Ah … mon Isa !<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis content que tu aies « tilté » sur ce voletis … ces coups ponctués qui ne voulaient en fait que faire voleter, la (ou le) piéride en question. Tâcher de traduire ce mouvement fut en effet le seul prétexte, la genèse, de cette bluette lépidoptérique : 4 temps pour les coups d’ailes, « rimes » masculines et consonances pointues (ou-an- a) pour la saccade, etc.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref juste une histoire de "forme" très formatée, car… minute papillon … la piéride ? à part quelques planteurs de choux… au « fond »… tout le monde s’en fout !<br /> <br /> <br /> <br /> Les tritons… toute mon enfance ! je les cueillais par dizaine dans les mares où ils venaient pondre leurs chapelets et je les gardais longtemps dans un aquarium… jusqu’à ce que les mâles virent à l’orange en méditant immobiles, pattes écartées, suspendus entre deux eaux.<br /> <br /> Mais ils deviennent bien rares mes tritons et peu de chance pour moi, hélas, de croiser les yeux rouges d’un Apollon velu sur les hauteurs du massif armoricain ou celles des roches de la côte sauvage Quiberonnaise … par contre le sphinx colibri (Moro, je crois) n’est pas si rare ici et quand j’en vois un papillonner stationnaire sur les buddleias ça me permet de patienter avant de retrouver les vrais et magiques fou-fous qui sondent toute la journée les hibiscus des latitudes où j’hiberne, orteils en éventail.
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J
Papillon d’chou<br /> <br /> Papillon blanc<br /> <br /> Toi qui te fous <br /> <br /> Pas mal du temps<br /> <br /> Ribouldingue en<br /> <br /> Deux coups d’aile ou<br /> <br /> Bien recule en<br /> <br /> Surfant le vent<br /> <br /> <br /> <br /> Et joue joue joue<br /> <br /> Joue encore à <br /> <br /> Saute dada<br /> <br /> Sur mes soucis <br /> <br /> Mes résédas<br /> <br /> <br /> <br /> Mes myosotis<br /> <br /> Ne m’oublie pas<br /> <br /> <br /> <br /> Papillon d’chou<br /> <br /> Viens boire un coup<br /> <br /> Dans mon lilas<br /> <br /> Viens joue joue joue<br /> <br /> Encore chez moi<br /> <br /> <br /> <br /> Viens on s’en fout <br /> <br /> Bien de l’hiver<br /> <br /> L’horrible hiver <br /> <br /> Où faudra faire<br /> <br /> Bientôt chou blanc<br /> <br /> Mon petit frère
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A
Isa<br /> <br /> je sais que tu aimes les contes, et en fait, tu écris comme un conteur....tu me prends par la main et je te suis là où tu m'emmènes. C'est TRES agréable!
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