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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

26 août 2013

"Un racontar"...de Rémy Mouton....une rémiécriture unique!!!

 

kro-dan

 

Un racontar

 

     Ça se passe soui quenne, stadire hier vu qu'on est dimanche soir. Ça commence par un départ ozorrores vers des contrées lointaines, lacustres zet fascinantes, où un ami d'enfance nous avait invités, trois, à promenader sur son lac et sur son bateau à moteur construit de ses mains. L'on débarque de voiture, l'on embarque dans l'engin, l'on cabote jusqu'à l'endroit où sa bande a l'habitude, l'on débarque, l'on a de l'eau jusqu'aux genoux, jusqu'aux couilles si l'on marche vers le milieu du lac en vue de se baigner, l'on reste là l'après-midi sous un cagnard férocissime, en l'absence de plage ni de prairie, l'on s'asseoit comme on peut sur les bateaux et sur des pliants de fortune, se couvrant petit à petit au fur et à mesure du rougissement, d'ailleurs je découvre dans l'eau une grosse écrevisse, que le copain bateleur pourchasse puis attrape pour épater la galerie et faire glousser les femmes, ensuite il fait un tour de ski nautique, et puis l'on boit force ouisquis zet bières tiédis par le cagnard de plus en plus férocissime en répétant de manière de plus en plus bredouillante comme on est bien ici et que hier la température était intenable mais qu'aujourd'hui sur l'eau ça va et qu'heureusement, l'orage n'est pas tombé.

(Il tombe seulement maintenant alors que je vous raconte tout ça, ce salaud d'orage - mais balèze, avec éclairs, tonnerre et tout.)

Ensuite la femme du batelier fait remarquer qu'il faut encore qu'elle aille faire des courses pour le barbecul du soir ; suite à un délai raisonnable permettant au macho de faire croire que c'est lui qui prend la décision, on recabote vers l'autre bout du lac ; nous autres invités partons en voiture prendre possession de notre chambre d'hôtel, qui se trouve un peu loin, et nous rafraîchir, pendant que la boniche du macho va faire les courses ; nous revenons en taxi parce que j'ai oublié mon permis de conduire et que le conducteur et le troisième larron ont la ferme intention de ne pas s'arrêter en sibonchmin question ouisquis zet bières, surtout autour du barbecul ; arrivés au lieu, il s'avère que le kiosque à barbecul est déjà occupé, mais c'est encore la bande du copain d'enfance, enfin, une autre bande, donc ils se poussent sur les bancs et on s'installe ; à peine deux bières plus tard les viandes sont prêtes et l'on bâfre jouailleusement en échangeant des blagues d'autant plus grassouillettes que l'unique famille de la bande est partie coucher ses lardons et que seule la boniche du macho reste autour du fourneau en guise de présence féminine. Elle carbonise un peu les fromages aux herbes mais enfin c'est normal, stune femme, le barbecul stun truc d'homme mais ça fait rien on n'a plus faim et ces fromages aux herbes que t'achètes à chaque fois tfaçon y sont dégueulasses, ouais même si c'est pas les mêmes cette fois le fromage au barbecul c'est quand même assez dégueulasse.

Un ange passe à la fin de la première bouteille de ouisqui pour emporter les fromages carbonisés aux herbes, ni une ni deux, je m'accroche à ses basques en disant que je retourne à pied à l'hôtel ; mes acolytes proposent d'appeler le taxi commun sans qu'il soit possible de déterminer s'ils sont soulagés de pouvoir quitter la bande de gras ou chagrinés de devoir quitter les bières, surtout qu'après tout ce temps le frigo a fini par faire son office et que ce sont les premières fraîches de la journée, mais je refuse fermement en expliquant que marcher les 9, ou 11 km, enfin, une heure, ou deux, me fera le plus grand bien pour tenter de chasser la migraine issue du cagnard férocissime qui me torture depuis 2h de l'après-midi et que j'ai pris soin de mentionner plusieurs fois entretemps pour préparer le coup.

Je décanille d'un bon pas, l'air est infiniment doux après une ondée rafraîchissante et les routes de la région sont fort heureusement toutes bordées de pistes cyclables neuves et désertes asteure. Malgré les lacs, il n'y a même pas de moustiques, le premier ver luisant entrevu chasse ma migraine d'un rayon apaisant, et je marche, à gauche après la station service, d'un lac à l'autre à travers un coin parfaitement plat, mis à part le fossé de la route où un petit ruisseau caché sous les fougères glougloute délicieusement. À l'horizon les arbres s'effacent et les lumières des villages s'allument au fur et à mesure que la nuit s'approfondit ; à ma gauche le ruisseau invisible chantonne doucement ; ça me surprend même un peu, vu que je marche entre les premières maisons du village et un champ de blé mûr et sec ; mais après les premières maisons vient déjà le panneau de l'hôtel, une rue en pente douce vers la plage et j'y suis, ça n'a pas duré trois quarts d'heure, je me jette sous la douche et dans le peignoir de bain moëlleux du catrétoiles (ou cinquétoiles suivant qu'on regarde le panneau à la réception ou l'internet), et je sors sur le balcon compter les étoiles. Là-dessus débarquent mes acolytes, ils ont prétexté être inquiets de moi (pensez, 11km, ou 13, ou une heure, ou deux, à pied, il est fou) pour se libérer des beaufs, ils ont même forcé le taxi à passer par la petite route défoncée pour éventuellement me cueillir au passage, mais voyant que je suis déjà là et en bonne forme, ils sont rassurés et vont finir de se murger au bar de l'hôtel - il faut bien tester les cocktails pour avoir le cœur net de cette affaire louche d'étoiles en nombre variable - puis au minibar de l'autre chambre, vu que, rabat-joie comme je suis, j'ai opposé un veto absolu à la fois à l'alcool et à la télé, ma migraine ma migraine (et la nuit pleine d'étoiles et de silence).
La nuit est longue et réparatrice.

C'est le lendemain en repartant vers la ville que je découvre le petit ruisseau charmant qui a accompagné ma promenade d'un lac à l'autre : il est dans ma poche,c'est le flacon de pschitt antimoustiques ! Je l'y avais oublié, mais il a su se rendre utile malgré tout. Marque "Quartett", au panthénol, et en plus il sent bon - je vous le recommande instamment.

L'orage est fini, et mon conte aussi.

Rémy Mouton

 

 

daniou 54

 Merci pour mes 54 berges !

 

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Commentaires
A
MERDE!!!3 bégaiements!!!
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A
Mise en page exécrable et c'est vraiment dommage!<br /> <br /> Tout se présentait bien pourtant sur le brouillon<br /> <br /> Aglapleurniche
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