Jean Barbé nous envoie une grosse poignée de petits Pérec!!!Merci!.
les sardines sont hors champ!!!
.Je me souviens de nos midis d’étudiants qui ignoraient le Mac Do . C’était une baguette gardée entière mais fendue tout du long et fourrée…dans le premier tiers : deux sardines à l’huile… deuxième tiers : une tranche de jambon…dans le dernier : une banane écrasée.
. Je me souviens de nos cheveux dans le cordon poisseux qu’on pendait au plafond pour choper les mouches
. Je me souviens de mes hauts-le-cœur devant une cervelle de mouton dans mon assiette.
. Je me souviens de la collection de porte-clefs qui remplissait toute une boîte à chaussures.
. Je me souviens des fléchettes fabriquées avec un quart de feuille plié en quatre et une plume Sergent-Major.
. Je me souviens que me frangine tortillait toujours une mèche de ses cheveux.
. Je me souviens du cheval blanc pommelé noir qui tirait l’énorme charrette du charbonnier.
. Je me souviens des pinces à vélo qui cintraient les jambes du froc du voisin.
. Je me souviens de l’odeur incomparable entre cire et cuir qui régnait dans le foutoir incroyable chez Bébert le cordonnier.
. Je me souviens de la grosse tortue qui se baladait dans le salon chez ma grand’mère.
. Je me souviens des billets de cinq francs avec Victor Hugo sur fond vert.
. Je me souviens de l’aumône ridicule que nous refilait le restaurant pour les tonnes de moules qu’on était allé lui ramasser à la marée.
Etc.etc.etc
Jean Barbé