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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

28 mars 2013

Nicolas Veyron... "Dix-sept ans'... retrouvé dans les archives d'Hervé...

 

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"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans..." Rimbaud a parfois

bon dos. "Moi aussi, j'ai eu ton âge, disait Papa. On en reparlera

dans dix ans !" Dix ans plus tard revenaient les mêmes discussions,

les mêmes conflits : "On en reparlera dans dix ans", répétait-il.

J'avais pourtant vingt-sept ans, alors, et n'avais pas changé d'avis

pour autant. Ou de camp. Dix ans plus tard, j'en avais trente-sept.

Et ensuite quarante-sept. Papa est mort entretemps, à

quatre-vingt-huit ans. Si Dieu me prête vie, j'en aurai un jour

cinquante-sept, peut-être soixante-sept, soixante-dix-sept, qui

sait... Je ne crois pas que je renierai celui que j'ai été à dix-sept

ans. Je ne l'espère pas.

 

Ma fille avait dix-sept ans, elle était amoureuse. À nouveau. J'avais

aperçu l'heureux élu, qui m'était d'ailleurs sympathique. Ma fille

aurait voulu que je leur tienne la chandelle. Elle ne comprenait pas

que je leur souhaitais tout le bonheur possible, mais hors de la

maison familiale. "Allez-y, partez ensemble, je vous prête la tente

pour aller camper. Mais ne me demandez pas d'organiser des

fiancailles, vous n'avez pas besoin de vos parents pour vous aimer".

L'avenir m'a donné raison. Le nouvel amoureux est d'ailleurs tout à

fait charmant. Il n'est pas encore question de fiancailles

officielles.

 

Mon ami avait eu un fils à dix-sept ans. Dix-sept ans plus tard, il

n'avait pas davantage de plomb dans la tête. Il avait quitté la mère

de son fils, traversait une passe difficile avec sa nouvelle compagne

avec laquelle il partageait un autre enfant. Un soir, son fils

donnait une fête avec des jeunes de sa génération. Mon ami s'est

débrouillé pour finir la nuit avec une gamine. Quand on est un peu

con, on le reste.

 

Ma nièce a dix-sept ans. Elle est le quatrième et dernier enfant de

mon frère. L'autre jour, elle lui a téléphoné. Elle campait avec son

petit copain, à vingt kilomètres de la maison. Elle demandait à mon

frère de lui apporter sa boîte de pillules, oubliée dans sa chambre.

Elle aurait préféré demander à sa mère, hélas absente. "Si ça

t'embête, ce n'est pas grave, a-t-elle dit. Je me débrouillerai." Mon

frère n'a pas voulu savoir quelles étaient les alternatives. Il a

apporté la boîte.

 

Si l'on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, le refus de

devenir sérieux préserverait-il du vieillissement ? Je crains que ce

soit plus compliqué que ça. Ce serait trop simple.

 

© Nicolas Veyron 2003

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