Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VITDITS ET AGLAMIETTES
VITDITS ET AGLAMIETTES
Publicité
Archives
Derniers commentaires
VITDITS ET AGLAMIETTES
Newsletter
0 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 355 373
Vous y êtes !

Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

16 mars 2013

Hervé Baudouy...'Sans Drillon'....première partie...

 

HerveChalet

"Je conte donc je suis"

 

Dans notre grande série "les Classiques Revisitationnés", Les Productions Samovar & Co. présentent :

 

SANS-DRILLON

=============

(Vous avez échappé à :

" Sans-Grillon " : Les Mémoires d'un barbecue frustré.

" Sans-Triton " : Mélodrame aquatique et débile sur les amours contrariées d'une sirène ("de" ou "à" pompiers? ) lesbienne avec un grille-pain androgyne et bissextile, jeté par un capitaine indélicat dans La Mer des Sarcasmes...)

 

Grand drame héroico-comico-musical, en deux actes, sept scènes, une entrée chaude et un dessert en forme de citrouille en grève.

 

Personnages (en vrac et dans le désordre)

-------------------------------------------

 

Sganarelle. Crieur public, homme de main du Prince et rédacteur anonyme

de la rubrique : " Si vous n'aimez pas votre belle-mère, vendez-la !"

 

Le Prince. Jeune homme - qui démontre la vérité intemporelle de

l'équation : Beauté + Intelligence = Constante.

 

Le Roi. Roi du pétrole par sa mère et un ami de son père.

 

La Reine. Sarah Vighotte, princesse allemande.

 

Igor Gonzolla. Père adoptif de SANS-DRILLON. Était haut fonctionnaire au Ministère des Pétroleuses Quantiques. Mort subitement, suite à un bouillon pris inopinément vers les 11 heures, quelques mois après son mariage.

 

Ella Rhaté-Sonbus. Femme - et veuve - de Gonzola. L'épousa après la mort de son 5e mari dans des conditions mystérieuses. Hérita du château, des terres et de SANS-DRILLON, une clause du testament liant les trois choses. Ancienne danseuse étoile dans un bar topless d'Istanbul.

 

SANS-DRILLON (dite Va-Nu-Pieds). Ex-marchande d'allumettes, puis de crayons. Ruinée par la Mondialisation du marché du stylo-briquet, adoptée , en tout bien tout honneur, par Gonzola.

A essayé de suivre des cours du soir sur Internet, mais sa Belle-Doche lui a coupé la connexion, pour la refiler à ses filles, lesquelles sont scotchées sur alt.binaries.Leonardo.Di.Connardo.

 

Coqueluche et Varicelle, filles d'Ella, et donc demi-soeurs de SANS-DRILLON.

Prennent des cours de danse du ventre à l'Institut Ventreplat. Quand on a mesuré leur QI, on a eu un résultat négatif...

 

La Bonne Fée. De son vrai nom "Sitan Veupa J'lar'met Dansma

B(r)aguette".

Marraine de SANS-DRILLON - ce qui n'est pas une sinécure! Ni une manucure, vu l'état des ongles de SANS-DRILLON

 

Marius. Amoureux transi de SANS-DRILLON, surnommé Le Con Gélateur.

Avocat - sans cause - au Barreau de Lachaize-Percée. A juré fidélité à

SANS-DRILLON, sur son Code Civil, et qu'il lui paierait un salon Ikea complet pour le mariage.

SANS-DRILLON n'étant pas bricoleuse, ça ne l'intéresse pas vraiment...

 

K. Zanova. Sombre hidalgo moustachu, amant en titre de la Belle-Mère.

Dit "La Gigue aux Lolos", vu sa réputation d'ambivalence sexuelle.

En déplacement d'affaires (louches : il vend des lunettes) pendant cette histoire : vous avez raté quelque chose !

 

 

ACTE I

---------

 

Ouverture.

 

Musique : La Chevauchée des Walkyries, mais sur le rythme de "Tiens, voilà du boudin", un des chevaux ayant perdu un sabot de vair – retrouvé plus tard sur un stationnement interdit derrière les cuisines du Palais.

 

Le rideau se lève sur une place publique. La place classique : une fontaine au milieu, des arcades côté cour ( donnant sur le jardin, mais tout le monde s'en moque, il ne s'y passe rien),

des arcades côté jardin ( qui sert de court de tennis, mais tout le monde s'en fout, le Prince n'a pas été sélectionné pour Roule-En-Carrosse)

 

Des personnages divers et variés sont immobiles sur la place, figés. On trouve là une humanité normale : des badauds, des lécheurs de vitrines, des dragueurs de seconde zone, des prostituées, des politiciens (oui, c'est un pléonasme, pardonnez-moi)

 

Les Chevaux de Laval qui rit, épuisés, se traînent dehors en emportant leurs notes avec eux.

Une limousine trois-pièces-cuisine apparaît, slalome entre les personnages, et s'arrête devant le bar situé à gauche de la scène, avec sa terrasse. C'est un bar à bière, célèbre dans le royaume; le bar "Veni, Vider Vessies"; son enseigne :"To Beer or not to Beer" (Shakesbeer)

 

Le chauffeur ouvre la porte. La Bonne Fée en descend - pantalon de cuir noir, chemisier en soie blanche, son ordinateur portable à la main gauche, son téléphone cellulaire à la main droite.

Elle s'assoit à une table, agite vaguement son cellulaire vers la limousine, qui disparaît d'un seul coup (1)!

 

--

(1) Truc assez difficile à réussir sur une scène, mais c'est pas mon problème (l'Auteur) (2)

(2) Et si elle arrivait en vélo ? (l'Accessoiriste) (3)

(3) "Et moi ?!" le Chauffeur(4)

(4) Débrouillez-vous ! Moi, je crée! (L'Auteur)

 

*********

 

Le barman, qui la connaît, lui apporte immédiatement son Samovar-pastis-aïoli favori. Elle en (boit? /mange? une gorgée? /une bouchée?) ingurgite un peu, allume un de ses fameux cigares

Clintonus Monicus, croise des jambes qui auraient fait trembler Hollywood et s'adresse au public :

 

La Fée: Mesdames et Messieurs, l'heure est grave !

Ce que vous allez subir ce soir, même une bête ne l'aurait pas fait. Je salue bien bas !

On va vous infliger le Conte de Sans-Drillon , et non celui de Monte-Cristo.

Ah ! Si je n'avais certaines obligations envers mon percepteur, je ne serais pas ici ce soir.

La vie de Fée n'est plus ce qu'elle était !

Demain, tenez, je présente "La Vie Exaltante de Céline Dion et de l'Ours hermaphrodite dans un igloo du Grand Nord" : un drame, musical de surcroît !, en trois actes et deux congélateurs !

Et où ?!

Dans un MacDo-Casino-Brasserie de la Côte Nord !

Lamentable, n'est-ce pas ? ...

 

Ainsi, Mesdames et Messieurs, puisque vous êtes là, et qu'il faut bien vivre, voici l'histoire larmoyante mais si commercialement intéressante de Sans-Drillon !!!"

 

[Mené par un picotin, lui-même tenu par Lucky Luke, un cheval des Vaches qui rient traverse la scène et joue un air de trompette; les connaisseurs croient y reconnaître l'ombre du souvenir d'Aida, d'autres penchent pour Jéricho, tandis qu'un quarteron de groupies parlent de Sydney

Bechet...Le cheval disparaît à gauche, sa trompette sous le sabot.

La Fée agite son cellulaire te les personnages s'animent

Si, si ! Elle peut le faire !

 

Certains, ankylosés, s'effondrent , mais c'est un détail.

La fontaine qui couloie, les oiseaux qui gazouillloient, la route qui

poudroie...

 

Un homme s'avance. C'est Sganarelle, croisement étonnant de Quasimodo et

de Louis XIV...indescriptible en somme, avec une cape en peau de bison

transgénique,

cadeau de Buffalo Bill.]

 

Sganarelle : Oyez, Oyez, braves gens, et même les autres! Mon maître, le

Grand, le Puissant, le Très Beau Prince Si Hempoté de M'Honako ,dans sa

munificence insigne et sa Bêtise Hymalayesque, donnera un Bal dans la

Salle du Trône, samedi en huit, vers les neuf heures du soir.

Toutes les jeunes filles, en fleur ou non, mais célibataires, pourront danser avec le Prince, sans distinction de race, de religion ou de parfum. Ce soir-là auront lieu des évènements importantissimes:

l'élection de Miss Glachmules-les-Foldingues, essentielle à notre commerce local ; le tirage de la Loterie Parici Lamonnaie : la gagnante partira pour une croisière torride avec le Directeur de la Banque Mondiale, en Alaska (couettes et barbecue fournis); accessoirement, ce soir-là, le Prince se choisira une épouse. Faut bien faire une fin, n'est-ce pas ? Bon. Faut que je fasse mes courses pour ce fichu Bal! "

 

[Un quarteron de danseuses percheronnes esquisse un quadrille anémique.

Un orchestre famélique massacre une musique sur laquelle une cantatrice chauve, cacochyme et poitrinaire chante :"Ce soir, je serai la plus belle..."

Jetons un voile...

 

Quand l'accordéon, et la cantatrice, expirent, une procession se forme

et défile en agitant des drapeaux olympiques dopés. La procession se

termine par la Belle-mère et ses deux filles, suivies de SANS-DRILLON

qui disparaît sous une pile de paquets.]

 

 

Scène 1.

--------

 

[La cuisine de la Bell-Mère. Cuisine normale: placards, laveuse-sécheuse,

lave-vaisselle,

calendrier des Postes...

Les deux belles-soeurs - dites les Poufiasses quand SANS-DRILLON est

seule - ne cessent de donner des ordres à celle-ci:

- Mes cheveux!

- Mes ongles- Déplie cette robe !

- Arrête de te curer le nez !

 

SANS-DRILLON en a vite raz la marmite à fondue, et va se réfugier près du foyer, où se trouve justement une marmite à fondue, avec Ran-Tan-Plan son seul ami - très bête, mais très amical. Elle écoute les trois autres discuter:]

 

Coqueluche: Il s'est enfin décidé à se marier !

 

Varicelle : Pas trop tôt.

 

La Belle-Mère: Et j'espère bien que ce sera une de vous deux.

 

Les Greluches : Moi! Moi !

 

La Belle-mère: Silence, péronnelles! Idiotes ! Que ce soit l'une ou l'autre, nous y gagnerons toutes. Tiens, je devrais faire de la politique, moi. Essayer donc un peu de vous remuer de manière distinguée.

 

[Coqueluche regarde sa mère d'un air bovin.

Varicelle ouvre le dictionnaire et cherche le mot "distingué":

"Susceptible d'être choisie comme épouse par un Prince"

Les deux Idiotes prennent des mines, marchent comme sur des oeufs, font des oeillades apprises au cours du soir "Comment harponner un mâle en 12 leçons", et entonnent le Duo des Bécasses:]

 

Les deux ensemble :

 

"Nous sommes les Bécasses,

Les reines des Feignasses

Bêtes à manger du foin

Plus bêtes que Rin-Tin-Tin

 

Nous sommes très bêtes, on en est fières

Un p'tit pois comme caberlot

Mais aux bonnes héritières,

La valeur n'attend pas le volume du cerveau !"...

 

La Belle-mère (exaspérée) :

L'ho-rreur, c'est l'Horreur ! Vous êtes pitables et lamenteuses. Avec ça, vous ne risquez même pas d'attraper un cow-boy en rut ou un berger isolé dans la montagne depuis six mois !

Filez vous coucher. Je monte aussi.

 

[Elles s'évacuent en procession.

Les lumières diminuent. Note pour l'Éclairagiste : un peu de bleu langoureux, un peu de rose mousseux, un spot en halo sur SANS-DRILLON.

SANS-DRILLON caresse tristement la tête de Ran-Tan-Plan - qui attend sa fondue.

Les yeux dans le vague, elle rêvasse. Puis elle déplace une pierre de la cheminée, sort son Journal Intime, et elle écrit :

- "14 Juillet . Rien"

La lumière change, devient de plus en plus bleue. Une flûte violonée apparaît dans la lumière et commence à jouer une mélodie gaie-tendre.

SANS-DRILLON sort une photo - bon, une eau-forte... - de son Journal, la regarde, puis relève la tête et commence à chanter :]

 

SANS-DRILLON :

 

"Un jour mon Prince viendra

Dans sa superbe auto

Et il m'emportera

A Monte-Carlo !

Il s'appelle ... Rainier

Il m'épousera

Me paiera une paire de bas

Je serais appelée à régner !

 

Les mots les plus doux

Que j'ai jamais entendus

Sont encore dans ma tête.

Je les rêve chaque nuit

Les entend quelquefois.

Et l'amour le plus fort

M'attend quelque part

Comme un port

Attend le marin.

 

Du coin de ma misère

Je rêve ce que je veux;

Je suis ce que je veux:

Une princesse altière

Dont on exauce les vœux

 

(Refrain)

Plus ça change

Plus c'est la même chose

Mais de mal en pis:

Merci Murphy !

 

Je me lève du pied gauche

Une bombe dans la tête

La radio dégouline d'horreurs

Tout va mal et partout.

 

Rien n'est jamais facile

Aux pauvres orphelines

Et si vous êtes belle-fille

Oubliez La Mandoline !

 

(Au refrain)

 

Laver, repasser les nippes de ces harpies,

Coiffer brosser les tifs de ces chipies!

Est-ce ma vie de toujours cuisiner

Et mon destin de toujours balayer?

 

Je voudrais être libre, pourtant

Les envoyer au diable.

Être une voile au vent

Vers les Iles, sur le sable.

 

(Au refrain)

 

Où est ma lampe d'Aladin,

Où donc est mon génie,

Qui ferait de ma vie un jardin

Et de mes nuits une orgie ?!

J'ai besoin d'un miracle

Pour monter au pinacle !

Car qu'importe la fondue

Pourvu qu'on ait la bague !

 

(Au refrain)

 

[Comme plusieurs rangs de spectateurs se sont endormis - et ronflent -, elle s'arrête.

Ran-Tan-Plan couine dans son coin. Elle le regarde, puis lui sert une grande écuelle de fondue (savoyarde, La meilleure!)

Elle pose un oreiller sur la table, s’assoit, allonge sa tête sur l'oreiller et s'endort, pendant qu'une musique égrène doucement : "Fais dodo, Colas mon p'tit frère..." ]

 

(Voix Off :) Sublime, non ?

 

NOIR

 

Scène 2.

 

[La Salle du Trône.

Salle du Trône normale : quelque part entre le hall de gare et le lupanar pour extra-terrestres égarés.

Le Bal se prépare fébrilement. Guirlandes, chandelles, caméras de TV.

Tout le monde court, c'est la frénésie chaotique normale dans ce genre de situation.

Près de la rampe le Roi et la Reine discutent du Bal, qui ne sera pas prêt à temps.]

 

Le Roi : J'ai hâte d'en voir la fin, et qu'il épouse n'importe laquelle de ces pimbêches ignorantes!

 

La Reine : Je vous emmènerai à Deauville ensuite, meine Schatze, en amoureux

 

Le Roi: Pourquoi pas ? Mais nous descendrons dans un Bed and Breakfast.

La dernière fois, ils nous ont escroqué, au Holiday Inn !

 

La Reine : Allons, mein liebling, seriez-vous pingre?

 

Le Roi: Non, économe. C'est comme votre cuisinier, Vatel, qui fait venir le poisson du diable-vauvert, à des prix effrayants!

 

La Reine : Mais vous mégotez, mein trésor !

 

Le Roi : Non, on aurait pu manger de la truite locale. Mon jardinier Schubert m'en a refilé une douzaine, l'autre jour.

 

La Reine : Oh! Le jardinier! C'est pitoyable, mein imbécile de mari !

Ich bin choquée! (A ses suivantes :) Venez, Mesdames, je me retire de céans.

 

[La Reine s'éloigne dans un envol de robes.

Le Roi en profite pour sortir une flasque de whisky de sa poche, et s'en enfile une grande rasade.]

 

Le Roi : Ah! Douze ans d’âge. Sublime !

 

[Le Prince entre alors, et voit le Roi qui boit.]

 

Le Prince: Oh Mon père! Le Cardiologue-Sorcier vous a pourtant bien interdit de boire ...

 

Le Roi (sarcastique) : Ah ! Ah ! Le Cardiologue... Sais-tu comment on le surnomme, en ville ? Dalle-en-pente! Lui, il boit; moi je sirote, tout au plus ... Es-tu prêt pour le Bal ?

 

Le Prince: Le Bal...le Bal... Est-ce vraiment indispensable ?

(La Reine se glisse derrière une tapisserie pour les écouter)

 

Le Roi : Oui, mon fils ! Il te faut trouver une épouse parmi les donzelles du royaume.

Faut assurer la descendance, mon p'tit gars ! Sinon, la Standard & Glauque Oil va lancer une OPA sur le royaume. Et comme les coffres sont à sec, tu vois le topo...

 

Le Prince: Mais je veux me marier avec quelqu'un que j'aime!

 

Le Roi : L'amour, l'amour !

[Là, le Roi se lance dans un solo chanté, mais nous vous l'épargnerons...Puis il continue:]

Y a pas que ça dans la vie ! Il y a le Royaume, les chasses à courre, les p'tites fermières dans le foin, le loto, Dallas ! Enfin, je te demande de faire semblant d'être heureux pendant la fête...

 

[La Reine sort alors de sa cachette, très émue, passionnée; comme c'est un soprano, elle se lance dans un "O Sole Mio ! " suraigu, que le Chef d'Orchestre s'est refusé à accompagner...

Une vitre explose...

Le Roi prend ses pilules pour le coeur...

Le Prince enfile son casque de walkman...

La Police arrive, croyant à un viol...

 

... Le metteur en scène passe la tête parle trou du souffleur :]

 

Le Metteur en scène : ...Oui, je suis d'accord, ce passage est inutile,

mais 'actrice est la cousine par alliance du beau-frère adultérin de

l'adjoint à l'éclairagiste, alors...

 

- NOIR -

 

A suivre…

 

Hervé Baudouy

Publicité
Publicité
Commentaires
A
La deuxième partis de Sans-Drillon demain!<br /> <br /> BONSOIR!!!
Répondre
Publicité