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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

22 février 2013

Danouch Leutenegger...'La Vague Lucide'...merci pour ce sacré texte!

A

Peinture de Gerhard Richter

 

La Vague lucide


La porte éteint le vent,
Désormais la chevelure signifie la serrure.
Plus de maisons à contourner,
Rien que des voix sur nos ceintures en longues cheminées.
Il nous faudra dévisser le chapeau
Pour saluer les femmes gênées
Sous les singes raccourcis.

Déséquilibre soi-disant,
Obstacle ailleurs, controversé,
Mais si bien, trop bien versé au four de nos asiles.
Nous étions souvent rognés par de profonds gâteux,
Postures géantes.

La moisissure sentait le berceau
Où l'on oublie sciemment les siamoises bouffantes.
Les reins en rang par deux nous éclataient sous les couverts
Une cuillère pour Papa qui avait oublié de fleurir sa montre en or,
Un couteau pour Maman qui trichait sur la trotteuse.

Déséquilibre, libre comme le cuivre,
L'acoustique du moustique aux ailes à bout de nerf,
Nous vidions nos costumes de nos peaux
Là où l'autre oblige le geste.

Nos muscles en portes battantes au bar des souliers noirs,
On se laissait maudire par les gens convenables.
La bière jetait son cri à la terrasse brusque,
De grosses têtes se cognaient en paroles esthétiques,
Si laides dans la trémousse des verres qui s'entrechoquent.

Hoquet pulpeux, franc déséquilibre...
Fringales en collisions sur de fumeuses amours.
Mes bras postillonnaient contre les cinq murs,
Détendus, oisifs, défendus au plafond.

Que de silhouettes accouplées, de sueurs verticales !
Regarde-les grandir à la flamme du briquet
Et comme ce rouge incandescent et fier,
A leurs bouches alcoolisées raisonnent dans la vie !

Que j'aime ce liquide qui tapage les tempes,
En échange de quelques pièces roulées sur le comptoir.
Le Temps va prendre l'air comme un foutu barbare
Et la Mort s'ennuie près du buveur abstrait.

Cendre sur le carrelage, carnage sans verrou
Car la Merde est un topaze qui remonte les tendresses.


Dan Leutenegger

 

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Commentaires
S
J'aime !<br /> <br /> RV
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A
TU devrais nous en envoyer un autre!<br /> <br /> Sinon j'en ai qqs vieux!<br /> <br /> Pas aussi vieux que moi mais quand même!
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A
Quelle éloquence...on dirait du Bossuet...<br /> <br /> Aglaouchhhhhhhhhhhhhh
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D
Ben... heu... merci !<br /> <br /> <br /> <br /> Danouchhhhhhhhhhhhh
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A
Ben mazette ça faisait longtemps que je ne t'avais point revoiyu Dany, ni lu tes miettes.<br /> <br /> Ben faut croire qu'il y a des interstices ds lesquels on disparait par intermittence sur ce l'aglablog. RQ c'est peut-être normal pr des intermittents qui s’émiettent par ci par là ?<br /> <br /> Contente de te relire.(et aussi les clapotis de L'eau au passage du grand sage) <br /> <br /> La bise
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