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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

27 novembre 2012

Xavier Bordes...un texte singulier qui me parle clairement...bonsoir!

 

u16508138

témoignage posthume

 

 

D'après le roman sa vie aurait été une suite d'épisodes

étranges Quoique il détestât les voyages et l'instabilité

des choses dans sa sphère lumineuse

par bonheur invisible à tous

il voyageait constamment

.

Pour désigner ces périples souvent il avait

le mot de rêve à la bouche C'était plus simple et ça coupait

court aux questions sur un phénomène par essence

inexplicable comme les extases de St Jean de la Croix

si l'on mettait à la place de Dieu par exemple

un essaim d'oiseaux dorés qui s'essorent dans le ciel de l'aube

en formant toutes les lettres de l'alphabet

et même d'autres qui n'existent pas dans notre langue

.

Parfois ce qu'il disait ressemblait à une langue étrangère

contaminant sa langue maternelle

Pour ceux qui se souciaient de le comprendre c'était

« la bouteille à l'encre » La plupart de ses proches

avec indulgence considéraient que ses paroles étaient marquées

au coin d'une certaine exubérance pour ne pas dire

« folie » Les plus affectueux le traitaient en souriant

de « plaisantin » Ce qu'il prenait avec philosophie

.

Et pourtant lui jugeait que les plaisantins bien plutôt

constituaient le gros des troupes de ces gens ternes

fermés et comme pleins de sériosité

Une sorte d'humeur noire qui contaminait le réel

en lequel il vivait Réduisant la teinte des objets

des plantes des paysages des femmes des enfants

sans parler des types importants en costumes anthracite

à une sorte de gris uniforme et désespérant

.

En dépit du fait qu'il avait – lui – dépassé tout espoir

il chérissait les printemps verts les pierres vertes

les cieux verts la lune verte des soirées de juin

et tout ce que rehaussait la pourpre des aurores

ou des soleils couchants sur leur trône impérial

.

D'après le roman on apprenait également

que c'était l'homme d'une seule vie

et que tous les noir pressentiments qui l'avaient toujours

habité ne l'empêchaient jamais de savourer -

semblable au parfum du thym ou des giroflées

de l'encens des sanctuaires ou des épices rares en cuisine

- la substance au puissant goût d'éternité

de la moindre seconde.

 

Xavier Bordes

 

 

 

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Commentaires
A
Je le savais!<br /> <br /> <br /> <br /> Merci de venir du bout du monde pour mettre un com sur mon blog!<br /> <br /> ça encourage tu sais!surtout un texte aussi particulier...
Répondre
J
Aglaé,<br /> <br /> Ça me parle très fort à moi aussi...;-)
Répondre
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