Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VITDITS ET AGLAMIETTES
VITDITS ET AGLAMIETTES
Publicité
Archives
Derniers commentaires
VITDITS ET AGLAMIETTES
Newsletter
0 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 355 438
Vous y êtes !

Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

7 juin 2012

Xavier Bordes...'L'Innombrable échec'...

 

 ange

 

 

Tel qu’un océan qui lance et relance sa transparence

Instable à l’assaut des hauteurs immuables du littoral,

Et l’obsession du ressac ne parvient pas à surmonter

L’obstacle du sable luisant comme une peau d’orange,

 

Ainsi le poème, à grands bouillons d’une écume fugace

Aux limites, s’efforce, recommence, se cabre et s’écrase

Platement sur le vélin à jamais trop vaste pour lui.

Une île-au-loin, bien entendu, parmi le bleu dérive,

 

Touffue de palmes, d’oliviers, d’amandiers, de dattiers,

De rochers verdissants par le miracle d’un printemps

Éternel. Mais les eaux ne peuvent que la cerner, la refléter.

Jamais en pénétrer le coeur ni ses brumes de rêve.

 

Et celui que l’on dit poète et qui n’a droit qu’à l’inassouvi

Désir de recenser les choses, lancé sur sa maigre pirogue

De roseaux mal liés, balancé par la houle de l’approche,

Finit, ridicule, en mots déchiquetés, sur la barrière de corail,

 

Environné des poissons polychromes de ses souvenirs.

 

Xavier Bordes

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
D
... Si tu lis Xavier B. en le réécrivant, nous sommes bien d'accord tous les deux !!!
Répondre
L
Dan a raison et j'ai tort, comme d'hab. Désolée je garderai malgré tout ma propre lecture. Ouf que c'est bon de lire comme on veut :-))) d'abord je parlais de la poésie de Xavier Bordes au-dessus et de ses "que"
Répondre
D
Le "Qu'un" de Jean Barbé est bien à sa place.<br /> <br /> Pis y'a l'ambiance...<br /> <br /> Pis y'a le rythme...<br /> <br /> Pis y'a SURTOUT un début qui trinque avec la fin, et ça c'est pas fastoche...
Répondre
L
Je n'osais dire qu'il y avait un peu trop de que et j'en ai fait abstraction quelquefois lors de la lecture, par exemple :<br /> <br /> "Tel qu’un océan qui lance et relance sa transparence"<br /> <br /> <br /> <br /> j'ai traduit :<br /> <br /> Tel l'océan lance et relance sa transparence<br /> <br /> <br /> <br /> et j'ai continué ainsi ma lecture.<br /> <br /> <br /> <br /> Pas facile de critiquer.
Répondre
D
... je dois être sourd à ce genre de "poésie" ?<br /> <br /> Les que... qui... qu'à...<br /> <br /> Ça m'étouffe.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, un poème que j'aime bien :<br /> <br /> <br /> <br /> ________________<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> C’était à peu près l’heure où les fauves vont boire<br /> <br /> Alors je suis entré la jugeote en bataille,<br /> <br /> J’ai commandé un verre et gardé la bouteille,<br /> <br /> Elle ripa vers moi un tabouret de bar<br /> <br /> Et vint s’asseoir là les nénés sur le rade ;<br /> <br /> J’ai fait signe au barman de lui servir son drink,<br /> <br /> Dans sa tasse il pissa d’un flacon exotique<br /> <br /> Un éther inconnu en dosant la rasade ;<br /> <br /> <br /> <br /> De sa jupe fendue un genou blanc saillait<br /> <br /> Comme un bolet Satan dans un sous bois l’automne,<br /> <br /> La fumée du mégot pendu à la pivoine<br /> <br /> De sa lippe fanée lui tordait l’œil en biais ;<br /> <br /> Quand elle prit son verre pour le siffler d’un trait<br /> <br /> J’ai lu sur le biceps de son bras mou et lourd,<br /> <br /> Cinq mots mal tatoués : « à nous deux pour toujours » <br /> <br /> Et de par là me vint une odeur débusquée,<br /> <br /> <br /> <br /> Le juke-box renversait des musiques d’indiens,<br /> <br /> Elle m’a demandé : « alors, t’as la cerise ? »<br /> <br /> Et glissant doucement sa main entre mes cuisses<br /> <br /> Reprit du bout des doigts les rythmes du bastringue.<br /> <br /> Elle me regardait de son œil sans lumière,<br /> <br /> Froide, calme, vide, sans rien dire de plus,<br /> <br /> Juste au coin de la bouche un étrange rictus<br /> <br /> Puis elle se leva et sortit la première,<br /> <br /> <br /> <br /> Je l’ai suivie sans joie, sans dégoût et sans peur<br /> <br /> Peut-être vers l’enfer dans cette rue bancale,<br /> <br /> Déjà pointait le jour tout au bout du canal<br /> <br /> Quand l’espoir y tomba … à peu près à cette heure.<br /> <br /> <br /> <br /> Jean Barbé
Répondre
Publicité