Une miette pas toute jeune qui peut encore servir...
Je tente de dire quelques mots sur un cycle que chacun connaît plus ou moins, celui des humeurs.
A ces passages de notre vie où le goût de vivre s’anéantit pour quelques jours ou quelques semaines. Tout se décolore. La nourriture dans notre bouche a un goût de cendre. Notre travail déçoit. Le soleil lui-même nous révulse. Nous savons encore que nous aimons les êtres autour de nous, mais d’une façon abstraite, sans les émotions de l’amour.
Et, quand on s’est bien traîné comme un pauvre chien malade, aussi fringant qu’un morceau de bœuf bouilli , comme dit si bien ma fille Sophie……un matin, sans savoir pourquoi, l’humeur se décroche comme une ancre qu’on remonte du fond de la mer, nos poumons s’emplissent à nouveau d’un air léger, délicieux, on ouvre les fenêtres en grand, celles de la maison, et celles de l’âme, le monde est beau les vivants sont magnifiques, pleins de promesses, nous sommes inondés d’amour…
Agla