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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous y êtes !

Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

11 avril 2012

Hervé Baudouy...'La Paresse'...illustration de Vallotton!

 

 vallotton_paresse

 

[Lumière. Bleue. Très douce.

Sur l’Acteur, éparpillé dans un hamac ou un fauteuil?

Il s’étire, puis se lève]

 

- Je suis paresseux. Fier de l’être et bien décidé à le rester !

Ce n’est pas une tare ; c’est une vocation !

Et c’est dur, très dur. Usant, tuant !

Vous n’imaginez pas la lutte féroce, permanente, que je dois mener contre l’idéologie dominante.

Contre tous ceux qui me regardent de haut, me méprisent, m’insultent parfois.

A-troce !

 

(Pause)

 

Je suis né un dimanche, à l’heure de la sieste. C’est ce qu’on appelle la prédestination, non ?

Et je suis Gémeaux, ascendant oreiller.

Dans le premier divan, bien sûr.

Le matin, au réveil, je fais de l’exercice : je touche 20 fois mes pantoufles.

Si !

Ensuite, je me lève. Parfois.

L’autre jour, j’ai trouvé une montre. Je l’ai rejetée : la pile était morte.

Ma devise :

« Lentement le matin, pas trop vite le midi, et lentement le soir. »

Et je fonctionne à deux vitesses : Lentement, et Stop.

Il faut s’économiser : Les gens qui vivent trop vite, meurent trop vite.

Et j’ai besoin de toute mon énergie pour me reposer.

(Pause)

 

Vous vous souvenez du roman cosmique bien connu.

Le propriétaire de la Résidence Eden Inc. finit par slacker ses deux locataires pour une obscure raison de pomme. :

Adam – de son nom de famille Labrosse, et Eve.

Il leur a dit des paroles ignobles :

A lui : « Tu travailleras à la sueur de ton front ».

A elle : « Tu enfanteras dans la douleur ».

Atroce, non ?

Maia ça pose des questions, cette affaire :

1) Les femmes auraient donc pu ne PAS accoucher dans la douleur?

2) Et le serpent, il a été slacké, ou non ?

Le proprio lui a dit : » Tu marcheras sur le ventre! »

Et avant, comment il faisait ?!

 

Gagner sa vie à la sueur de son front ?

C’est faux !

Ceux qui gagnent vraiment bien leur vie le font à la sueur du front des autres !

Vous en connaissez, vous des gens qui sont devenus millionnaires tous seuls dans leur coin ?

Pas moi.

 

Tiens, c’est comme l’expression idiote : « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt »

Ah! Ah ! Ah !

L’avenir appartient à ceux dont les employés se lèvent tôt !

Et puis, entre nous, que je me lève à 6 heures ou à 10 heures, l’avenir, il est toujours là, non ?!

 

(Pause)

 

Tiens, on va tester votre culture !

Vous n’êtres pas sans ignorer… oups, pardon ; vous n’êtes pas sans savoir d’où vient le mot « travail ».

Combien le savent?

Hmmm… D’accord.

Les autres, prenez des notes, il y aura un devoir en classe.

Le mot travail vient du mot latin « tripalium » ; et c’était un instrument de torture. Une sort de pal, à la puissance trois.

Le pal, vous savez, ce supplice qui commence si bien, et qui finit si maaaaaaal…

Bref, un supplice a-tro-ce !

Vous voyez tout de suite le rapport, j’en suis sûr, avec le travail.

Comme dit l’autre, se faire… passer un sapin, et sans vaseline !

Vous comprenez aussi pourquoi on dit d’une femme qui accouche qu’elle est « en travail ».

Toujours la même malédiction.

D’ailleurs… d’ailleurs…

En vérité, je vous le dis : quand les hommes accoucheront, le droit à l’avortement deviendra le 11e commandement. Crac ! Crac ! Vite fait sur le gaz !

 

(Pause)

 

Je suis un représentant de l’Homo-qui-ronfle.

Ce n’est pas un plan de carrière. C’est un plan de vie !

La procrastination est ma religion.

Et demain est mon catéchisme.

Et si je travaille, c’est à être heureux !

 

Je suis membre fondateur du Club des Pantouflards, le club de ceux qui ont décidé de glander, de ceux qui ont décidé que gagner sa vie en allant au travail, c’est perdre sa vie !

 

Bien sûr, le Club n’a aucune réunion, ni aucune activité. Ce serait… fatiguant.

 

Franchement, vous pouvez comprendre, vous, comment des gens peuvent courir d’une inauguration de peinture à une première de cinéma ou de théâtre, d’un match de hockey à une game de baseball ?

Ça va pas, la tête ?!

Tous ces agités du bocal me fatiguent.

Pardon ?…

La télé?

M’oui… Un fauteuil, une bière, des peanuts.

M’ouais…

Mais même la TV, c’est fatiguant.

Faut réfléchir. Des fois…

 

(Pause)

 

Autre chose qui me fatigue, tiens : c’est de voir les accrocs de la pointeuse, ou les ayatollahs de la perceuse et de la scie. Ils sont heureux, heu-reux ! , de finir la journée épuisés.

Atroce, non ?

On fout en prison les drogués. Mais pas les drogués du travail.

Car c’est une drogue dure ! La preuve : on dit bien : « se tuer à la tâche… »

 

Des cuistres prétendent que le travail, c’est la santé.

Ah ! Ah ! Ah ! Et si on parlait des accidents ?

Pourquoi y a-t-il une CSST ? Hein ?!

 

Oui, je respecte le travail ! Si !

Et je peux rester des heures à le contempler.

De loin.

 

Souvenons-nous, mes biens chers frères.

Un peu d’histoire :

Dans le temps, la justice était vraiment sadique.

Pardon ? Elle l’est encore ?...

D’accord, passons.

Or donc, dans le temps, elle condamnait des gens aux travaux forcés – hard labour.

Encore une preuve que le travail est un châtiment !

 

(Pause)

 

Oh ! A propos ! Avez-vous remarqué ?

Après un décès, on souhaite au défunt un repos éternel.

Irait-on souhaiter à un mort un… travail éternel ?!

Bien sûr, ça pose une question existentielle angoissante :

« Travaillent-ils, en enfer ?! »

Peut-être à entretenir les grilles du gigantesque barbecue qu’est l’Enfer ?

A ce qu’on dit…

Si oui, ça démontrerait que le travail est bien un châtiment infernal.

Parce que, Là-haut, hein, il se les roule peinardos, les doigts de pieds en éventail, les paradisiaques…

Enfin… A ce qu’on dit…

Parce que le repos, entre nous, hé bien l’exemple vient d’En-haut !

Le même roman cosmique dont je vous parlais, vous vous souvenez ?

bien, il raconte que Dieu créa le monde en 6 jours.

Et qu’il se reposa le 7eme.

Ouais…

En fait, il se repose DEPUIS le 7eme jour !

Bon, d’accord, il a déclenché le Déluge, mais c’est pas lui qui s’est tapé la construction de l’Arche, hein ?

Tiens, une parenthèse, pour aérer le discours :

Vous avez tous remarqué que l’Arche fut construite par un amateur.

Et le Titanic par des ingénieurs…

 

(Pause)

 

Revenons au travail

Tout ça, l’obligation de travailler, ça ma parait sorti d’un complot monstrueux; entre des financiers, des actionnaires et des théologiens.

Et on dira ce qu’on veut, mais nous sommes exploités.

Enfin, pas moi, parce que je glande.

Mais vous tous, mes frères, oui !

Alors, en vérité, je vous le dis : » Camarades, employés, cadres, STOP !

On s’arrête, on se met les doigts de pied en éventail.

Paresseux de tous les pays, unissez-vous !

Et manifestez !

En fauteuil roulant.

A moteur, bien sûr ! »

Il m’est venu une idée, à ce propos

Les manifs, c'est gênant. D’accord.

Mais c’est fatiguant, aussi.

Par définition, c'est fait pour déranger, visuellement, auditivement ou physiquement.

Mais y participer, c’est l’horreur !

Pourquoi ne pas créer dans un grand parc en bordure de la ville, un parcours dédié aux manifestations, ce qui éviterait les bouchons et autres désagréments.

Intéressant, non ?

Mais allons plus loin !

Pourquoi ne pas fabriquer des robots-manifestants, qui pourraient défiler sur ce parcours sylvestre ?

Les gens désirant manifester viendraient au parc, activeraient le robot ainsi que le Programme du Jour ; du genre : "Mort aux vaches !", "Touche pas à mon maïs!", "Patrons esclavagistes!", "La semaine de 12 heures !", etc.

Puis ils iraient tranquillement passer la journée dans les cafés, restaurants et autres établissements installés le long du parcours, assistant ainsi à "leur" manif !

C'est ce qu'on appelle joindre l'utile à l'agréable, non ?

 

(Pause)

 

Ceux qui veulent travailler peuvent le faire !

Je m’en badigeonne le nombril avec le pinceau de l’indifférence : l’erreur est humaine, non ?

Mais je HAIS les missionnaires du devoir, les inquisiteurs de la pointeuse, les chevaliers dingues du Produit national brut et de la Bourse !

Ces gens sont dangereux: On devrait les condamner pour incitation nuisible au travail.

Tiens, un p’tit coup de tripalium pour eux, ça les calmerait, non ?

 

Quand un type me dit : « Je suis riche grâce au travail », je lui demande : « Le travail de qui ? ».

 

Y en a d’autres, de ces cuistres, qui disent : «  L’oisiveté est mère de tous les vices ».

C’est encore un actionnaire ou un théologien qui a inventé une telle stupidité.

Quand on ne fait rien, on ne fait… RIEN !

On ne travaille pas. Et on ne se vautre pas non plus dans les vices.

On glande. Point final.

 

 

Et la paresse est la mère de la paix.

Si !

S’engueuler avec sa femme ? Bof… Trop fatiguant.

Imaginons le général, paresseux : » Ouais… la bataille… On verra, après ma sieste… »

La PAIX, je vous dis !

 

Encore une chose : Dans le temps, on frappait les esclaves pour les mettre au travail.

Maintenant, ils se réveillent tous seuls à 6 heures du matin…

Marrant, l’évolution, non ?

 

(Pause)

 

Ah ! Autre chose qui me fait hurler de rire : le jogging.

Notre société, mûre et avancée comme un camembert trop fait, produit des moyens techniques pour économiser ses déplacements : voitures, trains, ascenseurs, tapis roulants, etc.

Et en même temps, elle invente un moyen de dépenser son trop plein d’énergie : le jogging !

Donc : « Moins les citadins marchent, plus ils courent ! »

Moi, je me méfierai, à votre place. C’est suspect.

 

 

Je vous le répète, mes biens chers frères, sans oublier mes sœurs ! :

« Paresseux de tous les pays, unissons-nous !

Et crions notre devise : « Le monde nous tend les draps ! »

Et notre cri de guerre : « La flemme est l’avenir de l’homme !

 

Oh ! J’oubliais : j’ai fini par trouver une job. Si !

Essayeur de matelas chez Brault et Martineau.

Une job qui a du ressort !

 

(Pause)

 

C’était un peu long, c’est vrai,

Mais aux âmes bien nées,

La valeur n’attend pas le nombre des oreillers !

A présent, je crois que je vais faire une sieste…
Et vous ?...

 

[La lumière commence à diminuer]

Vous connaissez le comble de la paresse?
- Se marier avec une femme déjà enceinte.

 

Hervé

 

 

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Commentaires
H
Slacké = viré :-)<br /> <br /> <br /> <br /> RV
Répondre
D
Paresseux ?
Répondre
D
J'adhère naturellement........<br /> <br /> <br /> <br /> (je me recouche, ce com. m'a épuisé)
Répondre
S
un serpent slacké ?
Répondre
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