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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

3 avril 2012

Le chant de la sirène"...Damy Tangage...son premier texte chez nous...


belle grosse sirene aux seins nus

"Il" est peut-être générique.


 

Il vaque en souriant vers la ruelle sombre,

« Impasse des Pêcheurs », où le rayon blafard

D’un réverbère nu que le brouillard obombre

Enlumine un éclat sans ambages ni fard.

 

Noire comme un soleil que le reflux écume,

Une perle sous l’oeil gouttant du cabestan,

Un parfum de marée où l’obscure amertume

Exhale l’Orient, elle est là qui l’attend.

 

Marin d’eau siphonnée aux égouts de la ville,

Poissant le désespoir comme le cul du vin,

Le sang incandescent et l’humeur juvénile,

Il tangue dans l’esquif et le chenal divin.

 

Un clin d’oeil de foutoir, des trous aux bas résille,

Une toux vénéneuse au faubourg des minuits,

Le regard des ailleurs, vitreux comme à Manille,

Elle crache un « chéri » comme on fuit les ennuis.

 

Quel abysse à la peau que ses deux dents déchirent !

Quel écumeux onguent pour les cals de ses mains !

Ah ! L’anneau d’or au port où les mollards chavirent !

Oh ! Mou soleil couchant pour de crus lendemains !

 

La sirène au chant froid rameute vers l’usine,

Dans des sanglots impurs il affrète son deuil,

Prend la main de sa pute… À l’aube sarrasine,

Elle lui dit « je t’aime », un éclat vif à l’oeil.

 

Damy

 

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Commentaires
A
ce bopopo et ta miette du matin méritent une plus jolie place sur le blog et je m'en occupe ce soir ou demain! Merci à toi! C'est toujours un grand coup de bonne humeur de voir que tu as couché chez moi! Ahahahaha!
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J
C’était à peu près l’heure où les fauves vont boire<br /> Alors je suis entré la jugeote en bataille,<br /> J’ai commandé un verre et gardé la bouteille,<br /> Elle ripa vers moi un tabouret de bar<br /> Et vint s’asseoir là les nénés sur le rade ;<br /> J’ai fait signe au barman de lui servir son drink,<br /> Dans sa tasse il pissa d’un flacon exotique<br /> Un éther inconnu en dosant la rasade ;<br /> <br /> De sa jupe fendue un genou blanc saillait<br /> Comme un bolet Satan dans un sous bois l’automne,<br /> La fumée du mégot pendu à la pivoine<br /> De sa lippe fanée lui tordait l’œil en biais ;<br /> Quand elle prit son verre pour le siffler d’un trait<br /> J’ai lu sur le biceps de son bras mou et lourd,<br /> Cinq mots mal tatoués : « à nous deux pour toujours » <br /> Et de par là me vint une odeur débusquée,<br /> <br /> Le juke-box renversait des musiques d’indiens,<br /> Elle m’a demandé : « alors, t’as la cerise ? »<br /> Et glissant doucement sa main entre mes cuisses<br /> Reprit du bout des doigts les rythmes du bastringue.<br /> Elle me regardait de son œil sans lumière,<br /> Froide, calme, vide, sans rien dire de plus,<br /> Juste au coin de la bouche un étrange rictus<br /> Puis elle se leva et sortit la première,<br /> <br /> Je l’ai suivie sans joie, sans dégoût et sans peur<br /> Peut-être vers l’enfer dans cette rue bancale,<br /> Déjà pointait le jour tout au bout du canal<br /> Quand l’espoir y tomba … à peu près à cette heure.
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A
"Un clin d’oeil de foutoir, des trous aux bas résille,<br /> <br /> <br /> <br /> Une toux vénéneuse au faubourg des minuits,<br /> <br /> <br /> <br /> Le regard des ailleurs, vitreux comme à Manille,<br /> <br /> <br /> <br /> Elle crache un « chéri » comme on fuit les ennuis."
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