...pour tous ceux qui écrivent...

 

Extrait d'une lettre de Faulkner à Joan Williams:

« Tu écriras un jour.Tu n'as peut-être rien à dire pour le moment.Il faut avoir au fond de ses entrailles quelque chose de brûlant qui vous force à parler, tu n'en es pas encore là, mais ne t'inquiète pas; que tu écrives ou non, peu importe; écrire, cela compte seulement si on en ressent le besoin,quand rien, rien,rien sinon l'écriture ne peut vous apporter la paix. »

Comments

[Herve]

J'en rajoute une couche ? :-)

Mon rêve est un voyage,
ma vie est un mirage.

Baladin nonchalant,
j'écris comme un pirate
Je vole des mots au silence,
des images dans le vent,
des histoires qui passent,
des sourires furtifs
ou des larmes qui rient...

- Pourquoi écrivez-vous ?!
- Parce que c'est un besoin !
- Mais encore?
- C'est tout, et c'est bien suffisant !

Le pourquoi du comment
me laisse indifférent
Tant qu'un mot, une image
redémarrent le voyage...

Si je perdais mon temps
à découvrir pourquoi,
cela me donnerait quoi ?
Demain est différent !


RV

[jb]

en fait le Faulkner défonce les portes ouvertes... cette idée-là tous ceux qui magouillent d'écrivailles l'expriment à un moment ou à un autre.

tiens j'ai encore çui-là (qui date pas mal aussi)! :-))

Quand je saurai vraiment ce qu’après quoi je cours,
Quand je saurai vers qui va mon pas machinal,
Quand je saurai vers où, je sais bien que ces jours
Filant entre mes mains chaque jour après jour
Raccourciront les nuits où dormir me va mal

Et je rattraperai cette vie qui me laisse
Sur le carreau de l’immense plage du temps
Comme un enfant paumé dans le bruit et l’ivresse
Des foules inconnues et je n’aurai de cesse
Que d’unir mes chansons à la chanson du vent,

Je lâcherai des mots au p’tit bonheur la chance ;
Je les choisirai aussi simples que bonjour,
Légers comme la vérité mais aussi denses
Qu’un éclat de grenade au milieu du silence
Ou des boniments des dulies montant des cours.

[jb]

J’attends
Rien n’est plus sûr que ça
J’attends
Sans savoir pourquoi
Sans savoir combien ni sans savoir qui
J’attends jusqu’à demain comme hier aujourd’hui
Comme l’herbe qui brûle attend l’été la pluie
Dans l’immobilité désespérante et bleue du ciel

J’attends sur la branche du temps
Comme un oiseau blessé qui ne croit plus ses ailes

J’attends
Comme un étang perclus sous la chape du gel
Grouille encor dans la vase et craque sur les bords

J’attends vivant encore
Morfondu au jusant dans l’étrange déclive
De la morte-eau là-bas d’une basse marée
Quand les vagues piaffant sur des chevaux légers
Préparent des assauts
Défient déjà la rive

J’attends les mots qu’il faut
L’invective implacable et la voix pour les dire

J’attends et mon poème est toujours à récrire.