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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

28 juillet 2011

Ludovic Kaspar...

portnuit

You're gone


Mon Amour a levé l'ancre. Petit port rouge de Martini.Nuit blanche on the rocks sur les docks plantés de grues,de citronniers.Des voiles gonflent mes paupières fermées. Je rampe debout.


J'imagine cet Amour croisant déjà au large des poissons-lunes sous un ciel étoilé de Boings,au reflet de cargos sombres.Mon Amour tu t'affales sur un banc d'exocets barbares et affamés qui migrent au ressac de mon absence. Ex-it.


Mes yeux s'y baignent par la force des choses.L'ouvreur de nuit surveille avec ses chiens muselés de près.Il nage, mon regard, suivant cette ronde silencieusement vociférante; je gratte des phrases vives avec mes ongles sur les boutons qui démangent mes paumes en tétanie. Quelle litanie...


Où va mon Amour? Je l'aurais bien donné à bouffer aux requins, moi, cet Amour. Et son coeur avec! Pour lui apprendre à vivre. Et puis mes jambes en même temps pour qu'elles ne souffrent plus, parce qu'elles n'ont plus de pieds ces grandes malheureuses,tellement elles ont mal, rien que deux plaques de chairs qui leur restent à la pace sous les chevilles, larges comme mes deux mains, et suintantes, à vf, avec de grandes dégoulinures de pus qui leur coulent jusqu'aux ongles. Mais où vas-tu?


Tous CES MOTS marmonnés jusqu'à vomir. « Déguerpissez, putains de mots d'amour! » Perché au bord du quai bras vaincus jetant mes écritures malingres parmi les restes des poissons du dernier marché, déchiquetés par les chats qui errent guidés par la faim. Ne plus jamais retourner en ville boire de la bière dans des bars.


Une étoile file, c'est un vieux voeu informulé. Que je ne tiendrai pas cette fois non plus.


Et pour relever la sauce je me retiens de sauter dans l'huile noire.


Mes oublis partent à l'eau dans une bouteille de SOS. Je pleure comme ce marsouin d'eau douce avalé par une baleine qui a fait la une de tous les journaux en 1957.


Ludovic Kaspar

 

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Commentaires
H
En ce qui me concerne, tu peux continuer autant que tu veux : tu sais comment je l'apprécie...<br /> <br /> Bisous<br /> RV
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A
...j'ai encore pas mal de choses pas trop connues, sur papier, mais taper du Ludo...c'est un privilège...bien que mon aglaphone le lise très mal et fasse des fautes tout le temps!!!Ahahahaha!
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H
Toujours aussi beau...<br /> Toujours aussi désespéré...<br /> <br /> RV
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A
Midnight hour for men<br /> <br />  L'heure de la beauté froide et raide<br />  Quand la cloche sonne<br />  les hommes rentrent ivres<br />  dans leurs maisons tranquilles <br />  à caresser leurs chiens dormeurs<br />  Sous les couvertures<br />  une femme rêve et s'inquiète<br />  Difficile de ne pas céder<br />  aux sirènes de minuit<br />  brillantes comme l'épée<br />  Et quitter ce qu'on aime<br />                      pour rejoindre ceux qu'on aime
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A
...D'être là pour relire Ludo avec nous.
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