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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

26 juin 2011

"Un mauvais quart d'heure..."...et BONSOIR!!!

 

aglavitrail 

  • L’histoire de Blanchet et de sa femme, pendant le déjeuner l’autre jour, tu l’as entendue?

  • Une histoire de pièges à nuisibles ?

  • Oui et non…c’est pas ça le plus important…

  • Je vois. Raconte la ton histoire, t’en meurs d’envie…Je sais simplement que Blanchet et sa femme avaient lué un gîte rural dans le Cher pour trois jours, que la maison était très sympa, en plein champ, entre une colline boisée et une belle rivière alanguie…le genre de campagne qui émeut un citadin dès qu’il débarque et respire une odeur d’herbe coupée…loin du bitume, il a tout de suite les larmes aux yeux, l’homme de la ville…je les vois d’ici les Blanchet avec leur petit Léo, neuf ans….en dehors de ça, j’ai saisi quelques bribes au passage….surtout ta voix à toi, ma chérie,toujours un peu forte…ne m’en veux pas…

  • Je ne peux pas t’en vouloir d’une demi plaisanterie si classique dans toute la famille…revenons à nos moutons… c’est le cas de le dire car, dans la partie du Cher dont je te parle, les moutons sont nombreux sur les terres les moins riches entre les vignobles et les herbages des bovins…A portée de voix, ou presque, du Sancerrois, la région est riche en petits pinards faciles à boire et à pisser.

  • N’oublie pas nos blanchet en cours de route…

  • Non. J’y arrive. Ils ont vidé leurs sacs de voyage et sont montés saluer les propriétaires du gîte, des fermiers comme on en fait maintenant, avec monitoring pour surveiller les vaches dans l’étable depuis leur chambre à coucher ! Et un ordinateur puissant pour gérer la coopérative familiale qui regroupe une dizaine de fermes autour d’eux ! la fermière est une jolie femme de quarante ans et je soupçonne, a dit Blanchet, que son bronzage doit tout aux ultra violet de l’institut de beauté le plus proche ! Tu vois le genre !

  • Je vois.

  • Après ça, nos amis et leur garçon sont allés badauder du côté de la rivière grosse des dernières pluies. Un pêcheur peu bavard leur a parlé quand même de perches et de brochets, mais son sac était vide et son humeur maussade, ils n’ont pas insisté. Revenus près de leur gîte, ils ont installé deux fauteuils dehors, près du mur, pour capter le soleil le mieux possible… le gamin gambadait autour d’eux et ils ont parcouru le journal du jour…De la colline en face d’eux, ils virent de très loin un homme qui traversait les champs en direction de la rivière. Arrivé à leur hauteur, il fit un signe de la main et obliqua pour venir leur dire bonjour. Blanchet dit que cet homme de cinquante ans, mince, pas très grand, engagea la conversation avec gentillesse et amabilité. Il était viticulteur à cinq kilomètres de là et profitait d’une journée sans travail dans les vignes, pour aller poser des pièges à nuisibles sur les berges de la rivière car les ragondins et les rats musqués, et même les renards, faisaient des ravages. Ces derniers, dans les basse-cours, massacraient allègrement les poules et les canards.

 

  • Là, tu m’intéresses. Il avait ses pièges avec lui ?

 

  • Bien sûr. Il a montré son matériel aux Blanchet et à Léo qui ouvrait des grands yeux. Il y en a de fabuleux des pièges, d’après eux.

 

  • C’est à dire ?

 

  • Ben, des trucs ingénieux. Sur le même piège, il installe deux pommes. La première, à la portée de l’animal, pour le mettre en confiance, puisqu’il vient la manger tranquillement à chaque visite. Mais un jour, la première pomme est absente et il se glisse dans le piège pour saisir la seconde, et clac ! le piège se rabat sur lui !

 

  • Apprivoiser un animal pour le tuer, c’est diabolique !

 

  • Mais efficace !…Bref ! le visiteur a bavardé un quart d’heure avec nos amis, il a demandé le prénom de l’enfant, et, avant de se remettre en route, il a conclu : « Je te montrerai tout ça de plus près, léo, à la première occasion, c’est passionnant, tu verras. »

 

L’homme s’est éloigné, flanqué de son matériel, et les Blanchet ont repris leur farniente et leur lecture en attendant l’heure du dîner. Ils prenaient leur temps, la fin de journée était douce. On pouvait prendre l’apéritif dehors. de campagne inhabituelle pour eux. Léo tapait dans un ballon en direction de buts imaginaires. Il ferait jour pendant encore une bonne heure et même plus. Nos Blanchet, béats, s’assoupissaient dans cette atmosphère de campagne inhabituelle pour eux.

 

Quand le piégeur de nuisibles réapparut devant eux, ils furent surpris. Ils auraient été incapables de dire d’où l’homme surgissait.

 

  • la chasse était bonne ?

  • pas mauvaise. Deux rats, que j’ai laissés sur place. Deux mâles bien dodus. J’avais ma petite idée…vous allez comprendre tout de suite…

  • Ah ! Bon !

 

L’homme sourit et d’une voix entraînante, lança :

  • Léo ! en route ! Je t’emmène ! prend un vêtement chaud !

 

Des sentiments divers partagèrent les parents de l&o. L’invitation du petit homme était si enthousiaste, si spontanée, et l’enfant se montrait si heureux qu’ils acquiescèrent un peu mollement sans même demander au piégeur si l’enfant reviendrait avant la nuit. Cinq minutes après ils regardaient l’homme et l’enfant, la main dans la main, redescendre vers la rivière…Léo sautillait d’un pied sur l’autre comme font les enfants gais et confiants.

 

  • Tu devines la suite ?

  • C’est assez facile.

  • Sans se concerter ni s’en ouvrir l’un à l’autre, dans l’espoir de ne pas inquiéter leur partenaire, Patrick d’un côté, Jocelyne de l’autre, commencèrent d’envisager l’étrangeté de la situation…voire, le danger…Léo parti avec un homme dont ils ne connaissaient rien, pas même le nom, dans cette campagne inconnue à part les deux ou trois champs de leur courte promenade…tout ceci, deux heures avant la nuit…

  • Ils ont du passer un mauvais quart d’heure…

  • qui a duré une heure et demie. Se sentant de plus en plus inquiets et de plus en plus coupables. De négligence. De lâcheté. Au début ils ont fait semblant de continuer à lire, sans entrer dans la maison malgré la fraîcheur du soir, pour plonger leurs regards le plus loin possible vers la vallée…Puis, leur inquiétude devint gêne, malaise, oppression…Ils finirent par en parler ouvertement et par mettre en commun ce qu’ils ressentaient comme une négligence coupable.

  • La suite, s’il te plait. Je la sens pas trop bien ton histoire.

  • Elle est pourtant très simple la suite…Ils s’apprêtaient à entrer dans la maison, la mort dans l’âme, quand ils entendirent : « Maman ! Papa ! » de la plus belle voix chantante qu’ils aient jamais entendue.

 

Le piégeur de nuisibles et l’enfant étaient là, radieux, s’étant partagés le matériel et, pendus au nœud coulant d’une cordelette de chanvre, le trophée : deux rats de belle taille, le poil propre et fauve, qui ne menaceraient plus jamais aucune récolte. Léo racontait en vrac toutes les merveilles de son aventure puisque la rivière et les nuisibles n’avaient plus aucun secret pour lui. On dût le faire taire pour que son mentor puisse raconter sa vie de vigneron qu’il avait appris de son propre père dans cette région qu’il connaissait sur le bout du doigt. Sa femme était artiste peintre et ils vivaient tous les deux dans une maison du pays, en tuffeau blond qu’il avait restaurée avec l’aide d’un voisin.

 

  • Montez demain vers midi. Nous prendrons l’apéritif et je vous montrerai quelques rosiers rares dans le jardin. Ma femme les peint à longueur d’année avec quelque talent.

 

Les Blanchet ont raconté qu’ils sont montés le lendemain et ont été reçus chaleureusement par ce couple sympathique. Sur le point de se quitter, leur hôte a dit :

 

  • Léo ! Si tu veux venir passer quelques jours avec nous, je t’invite quand tu veux. Demande la permission à tes parents et je viendrai te chercher à la gare…J’aurai beaucoup de choses étonnantes à te montrer.

 

Les parents se sont montrés favorables en principe à ce projet, mais à table, l’autre jour, en finissant son histoire, ils ont avoué que jamais, ils ne se résoudront à leur envoyer Léo…Trop mauvais souvenir…

 

Aglaé

 

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Commentaires
J
Je comprends tout à fait l'inquiétude d'après coup...;-)
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H
Hé bé... :-)<br /> <br /> RV
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A
...c'est une histoire complètement vraie arrivée à un couple d'amis pendant leurs dernières vacances!<br /> J'ai rétréci un peu le projet de vitrail qui arrachait un peu la gueule en grande dimension...je le trouve mieux comme ça....
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H
Étrange histoire :-)<br /> A suivre ?...<br /> Bisous<br /> RV
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A
...un essai de commencement d'embryon de projet pour un vitrail!<br /> A demain tous!
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