Et notre Ludo dans tout ça?...inoubliable...
Flashes sur les hospices à djeuns abandonnés par une gentille salope
J'y crois pas, elle est barrée.
J'ai fait semblant de m'en taper. Un minimum. Dents serrées.
Seul là maintenant, tel Johnny – le Johnny de la chanson est seul dans ses chansons mais adulé en réalité, et bien moi je suis seul de moi-même tout court.
Les pressions ont commencé à m'absorber comme un rouleau de sopalin une heure après son départ. Une valise à roulettes bourrée à craquer de ses babioles sentimentales .Je l'ai observée quitter ma carpette de laine. Elle est monté dans un 406 coupé.Ma bagnole préférée.
Gilou, ô fidèle barman, sers-moi le premier vers!
Dégage.
Dégage rime avec tueur à gages,Seulement la poésie s'étouffe dans mon slip. et me paraît la chose la plus saugrenue à faire. Je reste.
Les volcans du zinc ont chiadé un relais sans bavure avec les rivières à bibine- J'étais dans mon lit en manque de tout et d'elle bien sûre,à chronométrer un quatre-cents sur l'oreiller du rien. Et c'est devenu rouge autour de moi.
Ma vie est un hospice épicé, sir. Yes,sir.
Atterri je ne sais trop comment dans une chambre d'hôpital,Je me réveille sur mon trente et un- Un peignoir en latex – dans un hospice pour batteries à plat. Du pepper,sir, pis du safran si vous avez,c'est pour le riz, j'aime bien le riz safrané...sir. J'ai les crocs à emboutir ma chair,mon cher,Jorette, où es-tu? Ma Jorette; Rouge,vraiment. Et la bouffe dégueu.
La ratatouille du chef assassine, les pâtes collantes, les steaks à l'huile. Gastronomie en culottes courtes. Convoquez-moi le Directeur de ce bouge, J'exige une commission exceptionnelle sur la diététique. Injonction restée lettre à classer dans le bêtisier de l'infirmerie ou à la corbeille.
Six mois plus tard je vais mieux. J'assume. Je sors. J' enclume ma tête à claques. J'attends chaque semaine comme une tétine, l'amour en poudre du ( pédo)psychiatre. J'ai eu la sale impression d'avoir eu cinq ans à nouveau et de m'être tué.
Le monde est vieux, Jorette. Comme un pieu dépressif. Comme le dit la chanson. Rien, rien ne doit jamais te forcer à rester. Moi non plus. That's all right mama.
Ludovic Kaspar