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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

2 septembre 2010

Ma grand-mère m'est revenue !

À cause de cet article :

http://www.liberennes.fr/libe/2010/09/800-damende-pour-avoir-transform%C3%A9-les-fesses-dune-personne-%C3%A2g%C3%A9e-en-bloc-notes.html

800€ d’amende pour avoir transformé les fesses d’une personne âgée en bloc-notes

JUSTICE - Deux aides-soignantes, poursuivies pour violences envers une personne vulnérable, ont été condamnées jeudi à 800 € d'amende par le tribunal correctionnel de Quimper. Il leur était reproché d’avoir échangé des messages écrits sur les fesses d'une personne âgée souffrant de la maladie d'Alzheimer au cours de leur service dans une maison de retraite du Finistère.

En septembre 2009, l’une des deux aides-soignantes, prodiguant des soins à une septuagénaire, avait trouvé amusant de laisser le mot “coucou” sur le postérieur de cette pensionnaire de la maison Pierre Goenvic de Plonéour-Lanvern. Un mot, près d'un dessin en forme de coeur tracé au coton-tige trempé d'éosine, adressé à sa collègue, de service l’après-midi, rapporte Ouest-France. Cette dernière lui avait répondu en breton par le même biais. Le président du tribunal a estimé que ces faits constituaient “une profonde atteinte à la dignité de la personne dans un contexte de plaisanterie déplacée”. “Ces deux personnes n’ont pas perçu le caractère dégradant de leurs actes, considérant la victime plus comme un objet que comme une personne”, a t-il ajouté. Lors de l'audience, le 16 aout dernier, les deux femmes avaient piteusement tenté de se défendre en évoquant “une blague de mauvais goût”. Outre l’amende, conforme aux réquisitions du procureur, elles devront payer 1000€ de dommages et intérêts et 1000€ de frais de justice au tuteur de la victime, atteinte de la maladie d’Alzheimer et dépendante. Elles ont également été mises à pied pour quatre mois depuis le 1er juillet dernier.

Je me souviens de ma grand-mère quand elle avait la maladie d'Alzheimer, et je me représente très bien la scène, d'une soignante qui vient la laver et qui lui dit oh, madame Bailly, ma collègue vous a écrit "coucou" sur les fesses ! Où ça ? aurait demandé ma grand-mère, à qui, sur la fin, il fallait toujours dire les choses deux ou trois fois. Sur les fesses ! Elle vous a marqué "coucou" sur les fesses. "Coucou" ? (d'un air désemparé - sur la fin, ma grand-mère avait toujours l'air désemparé) C'est pas méchant ? Et la soignante : oh non, c'est comme dire bonjour, c'est pour rire... Alors en entendant le mot "rire", ma grand-mère aurait souri, et ça ç'aurait été superchouette parce que sur la fin, elle avait oublié à quoi ça servait de sourire, elle ne le faisait plus que par réflexe en entendant un mot qui s'y rapportait, c'est-à-dire très rarement, mais ça lui éclairait quand même toute la figure et aussi le coeur, sans raison mais et alors ? et puis elle aurait dit une phrase qui ne veut rien dire, comme "ah si c'est pour rire, alors...", comme on dirait "on n'y peut rien", ou bien "pour rire...", comme si elle méditait ce mot, ou une autre phrase du genre, une phrase vide comme sa tête, qui montrait qu'elle avait déjà oublié de quoi on parlait, mais qui signifiait aussi qu'elle voulait surtout être gentille et aller en paix avec tout le monde.
L'histoire se serait racontée, mon grand-père aurait bougonné, mais toute la famille aurait souri, mon oncle serait allé voir la "coupable", dites-donc, c'est vous qui écrivez des choses sur les fesses de ma mère ? qu'il lui aurait demandé d'un air faussement sévère, et on en aurait causé, pour lui signaler qu'on laisserait passer une petite blague entre soignantes à l'occasion tant que c'était gentil ("coucou" et un dessin de coeur, c'est gentil) et surtout si ça faisait sourire ma grand-mère, ça lui faisait du bien de sourire, mais qu'il ne s'agissait pas d'abuser ni de la ridiculiser (ici un froncement de sourcil passager pour marquer le coup) - au total, ç'aurait surtout été un prétexte pour prendre contact avec les soignantes et savoir comment ça se passait, ç'aurait été un moment de communication.

Oui, finalement, c'est à ça que ça sert, d'écrire "coucou", même sur les fesses d'une vieille : à communiquer. Et en fait, c'est bien.

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Commentaires
A
...je trouve que tu ne viens pas assez souvent...aglaronron 0O :-))
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J
tu es adorable aglamour!
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