Le sable de l’absence... Arielle...
Le sable de l’absence
Je fus l’enfant que tu as fuie
façonnée
comme en ronde-bosse
par ton effacement précoce
ce souffle dont je suis pétrie
ébauche
étrangère à ta main
j’étais
sans ciseau ni burin
et par défaut
ta créature
plus ressemblante que nature
au point que je n’ai pas tenté
de te voler plus que ma vie
la tienne
je te l’ai laissée
Dans le sable de ton absence
j’appris
mon père
à cultiver
le respect de ta liberté
ce fut ma façon de t’aimer
Arielle