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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

22 décembre 2017

"J’ai accroché…" Hervé Baudouy...

ClairObscur-Sylvie-Huret14

 

J'ai accroché, sur la portée du vent, quelques notes irréelles, quelques images farfelues, des mots qui disent qu'il faut rêver, même quand on a peur, même s'il est trop tard, ou trop tôt, ou qu'il fait trop triste, trop froid dans le cœur ; j'y ai ajouté quelques sourires d'enfants, un
rire qui cingle comme un départ, bref, de ces riens qui font qu'on continue... quand même !

J'ai vu les Pyramides s'ouvrir et m'offrir les soleils prisonniers depuis des lumières,
Veillant sur des Pharaons inutiles et de hasard,
Héritiers des Hommes d'Ailleurs qui les abandonnèrent au désert,
Face au Sphinx et au sable, ironique décor d'une histoire cocasse et tragique.

J'ai vu les tombes inviolées, maisons-barques de l'espoir, sarcophages de sarcophages, poupées gigognes de l'éternité - ou du Néant ?

J'ai vu ces palais millénaires, orgues orgueilleuses aux mille tuyaux de granite, chanter le silence ensablé.

J'ai vu ces bas-reliefs, miroirs de pierre ; ils m'ont dit : « Tu as déjà été ! »

J'ai rencontré le silence :
Il m'a dit : « Écoute ! »
J'ai écouté...
... Ces mondes interminables qui se répercutent de soleil en soleil, jusqu'au fond de ces nuits sans frontières où l'homme croit entendre une réponse : sa propre voix, d'espace en espace, lui renvoie son image déifiée, miroir narcissique : les ténèbres sont vides, le vide est ténèbres.

La réponse est dans le sable : « Aujourd'hui ici, demain là-bas. »

Et derrière le sable, derrière le vent, une autre voix résonne, discrète ; il faut être attentif ; c'est le sourire amer des siècles qui savent, des mondes précédents innocents et trompés, des univers successifs et effacés...

J'ai rencontré le Hasard - par hasard - et son jumeau, le Possible, se moquant du Destin...

Et la rose des sables, rêvant qu'elle songeait, me confiait sa vision :


« Quand nous aurons épuisé tous les possibles, même les pires,
Quand le hasard sera certitude,
Quand l'avenir sera mémoire,
Il faudra réapprendre l'oubli
Et ces matins de peur... »

 

***


Le vent écrit l'histoire dans les collines nomades.
Qui les lit, qui les comprend ?
Puis le vent prend racine, et il dessine un arbre, mémoire feuillue.
Regarde la caravane, elle dessine une histoire ; c'est le langage des pas qu'il faut apprendre, avant que le sable ne reparte porter un peu plus loin la parole in-connue...

Je n'ai que des mots à donner...

La nuit est un coquillage qui me chante la mer, qui me parle d'ailleurs, qui me chuchote des histoires...
Et depuis bien longtemps je dors dans son sourire.

La mer est dans ma tête.
Je suis le voyage, le bagage, le bateau, la vague et le vent.
Les souvenirs sont la pluie du Temps, et les rêves en sont la trame.
Je descends du vertige, humain par hasard, funambule fantomatique.
Je tricote les mots pour oublier demain.
Et le silence du Temps me chantonne « Continue ! »

 

___________________________________________________
Hervé Baudouy sur une image de Sylvie Huret

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Commentaires
S
Burlosophique : contraction de burlesque et philosophique :-)
Répondre
A
BURLO c'est quoi?
Répondre
D
J’étais sur une horloge atomique en orbite...<br /> <br /> Une aiguille dans le trou noir.<br /> <br /> <br /> <br /> ça se dilate, ça se dilate...
Répondre
S
Burlosophique, je dirais :-)<br /> <br /> Mes gigots sont pas éternels, mais plutôt vite mangés.<br /> <br /> Dan ? On s'est causés par mails il y a quelques jours.
Répondre
J
Celui qui manque le plus<br /> <br /> C’est le temps pour l’ennui<br /> <br /> Cette minute à moi<br /> <br /> Où de rien naît la vie<br /> <br /> <br /> <br /> Temps du cheval de bois <br /> <br /> Quand s’est tu le manège<br /> <br /> Quelques instants à perdre<br /> <br /> Dans l'apesanteur d’un cèdre<br /> <br /> Sous un manteau de neige <br /> <br /> <br /> <br /> Le Temps d’un Picasso<br /> <br /> Rêvant sa gueule cassée,<br /> <br /> Le temps d’un Mallarmé<br /> <br /> Cassant la gueule aux mots <br /> <br /> <br /> <br /> Du temps pour ces voyages<br /> <br /> Que l’on entreprend seul<br /> <br /> Comme le lion des cages<br /> <br /> S’en va les yeux mi-clos<br /> <br /> Par la savane ocreuse<br /> <br /> Dans des zinzins de mouches<br /> <br /> Voir passer le troupeau<br /> <br /> Puis longuement bailler, bailler, bailler<br /> <br /> Quand le soleil se couche.<br /> <br /> <br /> <br /> Bizaussi... matinale et de tout temps.
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