"pénétration de l'inquiétante étrangeté"...de Ikran...
Folie douce
J’ai fait vraiment les petits pieds de poule partout et ça, je crois que c’est l’humour, c’est la folie quelque part
Il est tard
Le soleil a toujours
Des morceaux de rossignols
Coincés entre les dents
Et bientôt
Sa tête ira lorgner
Toutes les prairies
Dans mon
Qui pullulent
Qui pullulent
Dans mon gosier
Avec le sol
Les hourras d’herbes
Dans sa nuit noire la cuticule…
Sa tête
Ira lorgner mon ventre
Mon ventre feignant le monde
Avec un rire d’enfant
Et la pluie qui redonde.
Et ploc et ploc et
Ploc !
Après quoi la montagne
Roupillera sur mes dents
Sa lithosphère, tiens, pft !
Je la becquetterai
Que les ailes se débattent
Sur l’iris des pinèdes
Et pullulent et pullulent
Oui je les croquerai
Dans leur géométrie
Tétant la stupeur tiède
Au ciel couperosé.
Hips.
Et ce soir
À l’abscisse de tes poumons
J’ai planté des orgasmes
J’ai dressé en phalanges
Des jardins de
Qui pullulent
Qui pullulent
Jardins de doigts rouges
Comme des laryngospasmes
Sur ton ventre nuptial.
La vitre au mur étrange
Applaudit nos draps sales
Clap Clap Clap
Oui mais oui mais oui mais
Il y a ton corps à toi
Qui décuple un cortège
D’amour
Refait les joues des siècles
Pomponne leurs
Contours
Oh lala…
Il est tôt
Les coutures des racines
Sont toujours plaisantes à palper
Comme des bronches de lumière
Au moment d’extirper
Tout un torrent de lune
À l’eau blafarde de ma
De ma cervelle
Qui pullule
Qui pullule
Hum…
Des épingles de fleurs
-Souffle-
Des claquements de joues
-Souffle-
Sur la rivière en sou-pente-ffle
Un grand baiser de…
Oh
Tiens ffle
Des étoiles ff
Dé cou ff pent
Les vitres
Qui quadruplent
Dans la charpie
Ouf
De mon souffle
Haa
Huu
Les rochers
Baveux d’ombre
Font des bulles
Qui virevoltent
Hop
Sur ma tête.
Ah qu’ils sont statiques
Tous les bassins qui mouillent
Des fourmilières d’étoiles, oui,
Que les doigts dérangent – hop,
Un rond –
Quand on les touche.
Ouille !
Près des cœurs que j’ai en moi
Il y a tous les siècles
Qui pullulent
Qui pullulent
Siècles du monde
Comme des bordées de roches
Recrachées en montagnes
Et ta géométrie
Qui brûle et brûle et brûle
Nuque penchée
Sur la rigueur étrange
D’un renard crevé.
Mais enfin
Il paraît que mourir
C’est se dire qu’on existe
Pareil à des poèmes
De longs et lents poèmes
Qui pullulent
Qui pullulent
Longs comme un escalier
Sous un soleil bizarre.
De même que j’ai fait aussi, j’ai fait dans la folie j’ai fait les, les pantalons pattes d’éléphant j’ai mis LES pattes d’éléphant, pourquoi pas ? Et bientôt je vais faire les pattes de l’hippopotame, c’est la folie quoi.