Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VITDITS ET AGLAMIETTES
VITDITS ET AGLAMIETTES
Publicité
Archives
Derniers commentaires
VITDITS ET AGLAMIETTES
Newsletter
0 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 355 370
Vous y êtes !

Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

27 février 2015

Les hautes lumières...

 


Les Hautes Lumières – FAUVE


Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
J'irais chercher, les hautes, lumières.

Aux innocents les mains pleines,
J't'emmène lancer des médailles dans l'eau bleue des fontaines
Et cueillir à nouveau ces visions qu'on s'offrait autrefois,
Comme des couronnes.
Ces visions qu'on s'échangeait pour se dire, pour se rappeler,
Je suis veilleur, tu es musée.
Je veux sentir les feuilles de menthe craquer sous nos dents
Avec la chlorophylle qui s'échappe.

Et t'faire écouter le son de carillons qu'fait le claquement des drisses de pavillon
Contre les mâts, avec en fond le grand fracas de la mer qui rapporte,
Et au dessus la procession de cargo des nuages bas et blancs.
Je voudrais te faire rencontrer les femmes cyprines et les ball queen’s
Qu'elles nous habillent de robes et de diadèmes au croisement d'Amsterdam,
Et d'la 80ème pendant que moi je te mettrais au poignet des bracelets de tissu
Qui deviendront des bracelets de fleurs, puis des rubans, puis des violons.

Je porte le blason d'mon clan,
J'l'ai désormais gravé sur la face visible de mon cœur,
Mais ça ne fais pas mal rassure toi au contraire,
J'ai fait broder nos souvenirs étincelant sur des manteaux de nuit
Qu'mon offert des frères tisserand drapiers de canut
J'ai à la main mes aussières, je suis prêt.

Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t'offrirai les hautes, lumières.

Aux innocents les mains pleines je t’emmène plonger dans la Seine
Et nager dans les courants fort de Beauchamp,
Nager dans les rivières, remonter les ruisseaux,
Puis prendre un bain brûlant, où je laverais ta peau
Au lait d’ânesse, avant de sécher ton corps moi même
Comme avant, quand on était adolescent.

Je veux faire l'amour dans les champs, dans les clairières, dans les taxis,
Je veux faire l'amour partout, même sur les toits de Paris.
Je veux résider au creux de ton cou, et dans tes draps parfumés aux lilas,
Tandis qu'une madré enveloppé d'un châle rouge bénit nos fronts
En silence avec des croix de baume au camphre.

Je te montrerais comment décrocher les boules blanches des symphorines
Pour les éclater sous nos pieds et entre nos doigts,
Avant d'aller regarder la lumière d'un lampadaire qui rougeoie
Et qui vacille sur les berges du fleuve endormi,
Dont les risées de vent emplissent la surface.

Je veux offrir cette cigarette à ma mère,
Cette cigarette d'après la guerre et son odeur vanillé,
Je t’emmène voir le granit rose de ses îles qu'on ne peut pas déplacer
Mais c'est pour nous protéger,
Je t'emmène tout rejouer, peut être tout perdre,
Mais peut être aussi tout rafler, tout braquer, tout gagner !

Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t'offrirai les hautes, lumières.

Aux innocents les mains pleines je t'emmène voir
Taulet, Cavour, Sienne et Navone,
Toucher la faïence des rues de Lisbonne,
Et le marbre blanc, lisse et brillant des palais.

Je veux entendre les Salam des chauffeurs,
Et qui nous cri, les enfants je vous emmène à Orléans si ça vous plait.
Je veux t'offrir le tintement des couverts d'argent contre le cristal
Et les mots précieux des miens.

Je veux écouter les histoires des anciens encore et encore,
Ces histoires millénaires qui renaissent,
On c'est connu y a trois mille ans, on se retrouve maintenant,
Et nos enfants feront de même.

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées,
Je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé,
Je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves,
Et contempler les vivants, ces gens qu'on croise parfois
Et qui nous font tomber amoureux pour deux, pour trois.

On doit encore parcourir la terre,
On doit trouver cent mille sœurs et cent mille frères,
Pour plus jamais être seul dans les cimetières,
Alors sur la colline du Palatin, par dessus les dômes byzantins
Bientôt nous serons postés, nous armerons nos flèches de diamants,
Pour devenir sagittaire et décrocher, les hautes lumières

Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t'offrirai les hautes, lumières.

Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t'offrirai les hautes, lumières.

 


Fauve

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Ah ouais c'est super. Chouette.
Répondre
L
Curieux, j'ai regardé... Terrible ce "collectif" Fauve ; de l'Energie... J'aime aussi celle-ci :<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=zDrQDAWU_R0<br /> <br /> <br /> <br /> Face au miroir / je craque une allumette / j'invoque le feu / je fais tourner mes mantras à voix basse / je les égrène comme un chapelet<br /> <br /> Bientôt / va falloir montrer les dents / et rentrer dans l'arène / sous les strobes et le bastringue<br /> <br /> <br /> <br /> Le stress me tourne autour / façon vautour / j'en mène pas large / mais je sais / que t'es avec moi / que tu peux faire jaillir l'orage de tes doigts <br /> <br /> En ce qui me concerne / je serai pas en reste / j'aurai le chrome dans ma main droite / même si au début je tremblerai / peut-être<br /> <br /> <br /> <br /> Allez ! Écrase ta sèche dans un verre plein / avale ton mélange d'une traite / pour le coup de fouet ! <br /> <br /> Défait / tes mains et serre-moi contre toi / on va rejoindre les autres / on va reprendre notre place dans cette colonne / dans ce cortège des bras cassés / des lâches-rien / auquel on appartient <br /> <br /> <br /> <br /> Plus que quelques secondes et on va pouvoir / à nouveau / envoyer nos coups de chien / regarder la folie / reprendre ses droits / danser comme des pantins / tanguer de bâbord à tribord / et chanter / tous ensemble / ce refrain / à la façon d'un chant de marin<br /> <br /> <br /> <br /> Que la fièvre / marche avec nous<br /> <br /> Sous les arcades et sous les coups<br /> <br /> <br /> <br /> Fleur au fusil / sourire en coin<br /> <br /> <br /> <br /> Tête en avant / oublie tout / lâche les chevaux / rends-les fous<br /> <br /> Attrape la fureur à pleines mains<br /> <br /> <br /> <br /> Que la fièvre / marche avec nous<br /> <br /> Sous les arcades et sous les coups<br /> <br /> <br /> <br /> Pied au plancher / amour au poing<br /> <br /> <br /> <br /> Tête en avant / oublie tout / lâche les chevaux / rends-les fous<br /> <br /> Attrape le tonnerre à pleines mains<br /> <br /> <br /> <br /> Les yeux rivés au plafond / j'entends / le vent mauvais / dehors / qui se remet à hurler / sur les avenues et les boulevards / avec la rage d'un ex-taulard qui ferait le tapin / je me raconte des histoires étranges et puis j'essaie de penser à rien<br /> <br /> <br /> <br /> La panique / me serre les rouleaux / façon virago / mais je sais que tu seras jamais loin / toujours dans le coin de mon oeil / dans mon champ de vision / toi qui peux cogner / si fort <br /> <br /> Quant à moi / je te laisserai pas tout porter / t'inquiètes / j'essaierai de faire en sorte que l'air dans mes poumons soit brûlant<br /> <br /> <br /> <br /> Allez ! Passe-toi de l'eau sur le visage / mets-toi quelques gentilles claques / fais craquer tes phalanges / et serre-moi contre toi / on va retrouver les gars / on va reprendre notre place dans cette colonne / dans ce cortège des bras cassés / des lâches-rien / auquel on appartient <br /> <br /> <br /> <br /> Plus que quelques secondes et on pourra / encore une fois / jouer aux indiens sur un champ de mine / hurler à la Lune / danser comme des pantins / tanguer de bâbord à tribord / et chanter / tous ensemble / ce refrain / à la façon d'un chant de marin<br /> <br /> <br /> <br /> Sur les sentiers tortueux / j'avance aux côtés / de ma ferveur / fidèle compagnon de voyage <br /> <br /> Face au vacarme / j'ai mes rituels étranges / j'ai les mains au fond de mon blouson / dans lesquelles j'ai placé mes fétiches / que je fais s'entrechoquer<br /> <br /> <br /> <br /> L'angoisse me file la courante / c'est pas gagné / mais je sais que t'es là / toujours à ma portée / comme je suis à la tienne / tu le sais / je tiens mes promesses / je mens rarement / j'ai des cartes plein les manches / et tous mes talismans<br /> <br /> <br /> <br /> Allez ! Allez ! Avale tes pilules / descends / rejoins-moi dans la rue / que je te serre contre moi / on va rattraper les autres / on va rattraper le train / on va reprendre notre place dans cette colonne / dans ce cortège des bras cassés / des lâches-rien / auquel on appartient <br /> <br /> <br /> <br /> On a des heures devant nous / pour buter la nuit / boire / fumer / s'abîmer la santé / se dire de belles choses et fantasmer / profiter du temps qui passe / danser comme des pantins / tanguer de bâbord à tribord / et chanter / tous ensemble / ce refrain / à la façon d'un chant de marin
Répondre
L
J'ai écouté en ayant les yeux sur le texte... SUPERBE.<br /> <br /> [Je ne pense pas que je vais regarder les images]
Répondre
A
Presque honte à mon âge d'avoir les larmes aux yeux....je suis entré dans la musique et dans les personnages...dans les photos aussi...tout quoi!<br /> <br /> je ne connaissais pas!<br /> <br /> et puis"Fauve" c'est une signature superbe!
Répondre
Publicité