Juste un mouchoir...

Juste un mouchoir pour mes idées
Le carré de soie où tu mousses
J’y vais d’un nœud pour oublier
Mes soirs sans te la couler douce

Sans toi les jours au noir tableau
Quand la nuit blanche se profile
J’emprunte tes Petits-Bateaux
Pour renifler l’odeur de l’île

Soufre et vanille acide et miel
Brûlent cette plage guipure
Je la chiffonne comme un ciel
Et je rends l’âme à ses coutures

En ton absence je n’ai rien
Que ce foulard blanc que j’agite
Dans mon désert à traversin…

Rien que ta culotte…

Petite
C’est le chalut de mes amours
Le filet qui te tenait toute
Dans mes insomnies au long cours
Je le déplie au moindre doute

Et quand les parfums repêchés
De l’haleine de tes abysses
Remontent
Dans mes yeux à peine fermés
Je vois la mer entre tes cuisses.

Jean Barbé

Comments

[Aglamiettes]

Jean!

Tu ne viens pas assez souvent...



Oui Arielle tu as raison!



Toi aussi Dan!



Aglaé

[arielle]

C'est tout le charme d'un blog comme celui-ci : On est sûr, à chaque visite, d'y rencontrer toutes sortes de talents et de découvrir des formes d'écritures stimulantes dans leurs variétés.

[arielle]

"Quand la nuit blanche se profile

J’emprunte tes Petits-Bateaux

Pour renifler l’odeur de l’île"



j'embarque une fois de plus sur le voilier de Jean, coquin avec élégance !