Date Limite....aglaé...

 

Date limite


Certains poèmes ont dépassé la date de péremption et fleurent bon la naphtaline, parfumés naguère au prêt à penser et plus ou moins tirés par les nattes.

A vrai dire je m'en fous, mais faut l'dire vite, c'est juste pour un peu causer.

Ça fait vraiment un fameux bail. Il est temps de désherber, de farfouiller entre les mots, chercher ceux qui renversent, une poésie qui bouscule, fichée à fond dans nos entrailles pour arracher des images inouïes.

Je dois le dire quand même, mais faut l'dire vite, même si après tout je m'en fous.

Rejoins ton vrai chant ton vrai centre, la petite source vraie sous tes apparences tente de faire du bon neuf avec du mauvais vieux comme ce doué boxeur de mots qu'on dit poète.

Mais à dire vrai j'm'en fous un peu, je dis tout ça pour causer, mais le dire vite puisque j'ai osé...


Agla

Comments

[jb]

Oui, j'avais bien saisi ton intention et c'est pour ça que je la ramenais ici !



Maintenant faut pas non plus minorer le vrai problème que tu soulèves : les nanars n'ont pas de caractéristiques, de domaines, aussi précis que ton mot pourrait laisser supposer.

Bien entendu que les alexandrins naphtalinés et les "rimes assassines" en sont souvent de succulents, mais les mots lâchés comme des pointes de mikado pour se retrouver enfermer dans la "moderne attitude" qui a la pêche (à la ligne) peuvent aussi nous faire pisser de rire (on garde les pleurs pour les choses sérieuses).

[jb]

Cette petite diatribe en prose pose sans doute une bonne question mais doit être plus précise, à mon avis.



Elle s’en prend tout d’abord à « certains poèmes » qui seraient périmés. Je pense qu’elle voulait signifier que certaines manières de « poéter » ne seraient plus, pas, recevables. Les poèmes n’y sont pour rien !



Parce qu’un poème reconnu comme un poème ne saurait être périmé, fut-il de Clément Marot ou de Joachim Du Bellay. En manière de « mots qui renversent » et de « poésie qui bouscule » il me semble qu’un Arthur Rimbaud, un François Villon ou même un Aristophane (pour en rappeler deux ou trois assez récents) n’y allaient pas avec le dos de la plume (d’oie).



Des poèmes qui se périment sont ce qu’on appelle des nanars … les nanars (en toute matière artistique d’ailleurs) existent depuis toujours mais c’est juste que les nouveaux médias leur ont permis de s’insinuer à l’envi, sans complexe et sans vergogne, dans un monde dont leurs auteurs ne font pas partie et qu’ils ignorent parfaitement.



Ce serait donc plutôt « certains poéteurs » qui ne seraient pas dans le coup… toujours à côté d’un poème reconnu (ressenti) comme tel, c’est-à-dire comme une pièce de l’édifice poésie.

Mais alors à dire vrai, comme tu dis, je crois que la poésie s’en fout



Et je ne dis pas ça pour t'énerver un dimanche matin à l'heure de la Grand' messe :-)



bizatoi, râleuse !