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VITDITS ET AGLAMIETTES
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Vous venez d'atterrir sur le blog d'AGLAMIETTES où sévissent Aglaé, Thomas et Dan.

Chez nous, vous trouverez des textes courts, des aphorismes pas toujours très sérieux, des réparties dites VD, ou « Vitdit » pas vraiment classiques, mais, autant que possible humoristiques.

Laissez-nous un commentaire si vous avez le temps et l'envie.

Les commentaires sont accessibles sous chaque post de nos auteurs.

Une réponse vous sera adressée (sauf caprices de l'informatique toujours possible) !

vitdits-ecran

Participez sous la rubrique : « Le Plumard » réservée à nos amis et invités.

A bientôt !

3 septembre 2012

Olivier Salon..."Va chez la voisine..." et bonsoir!

exercise

 

 

L’autre soir j’étais au compère, assis près d’une voisine, vous savez, une de ces voisines qu’il faut supporter contre temps effarés.

Tenez, imaginez que vous soyez allé au compère écouter une nymphe aussi. Une nymphe aussi de Malheur, par exemple. Au rébus, votre voisine, vous n’y avez pas prêté attention ; mais elle a tôt fait de sortir de sa réserve et de vous faire sentir sa régence.

Est-ce qu’elle s’enduit, au compère ? Est-elle là pour se faire remorquer ? Nul ne le sait. Quoi qu’il en soit, voilà qu’elle s’habite sur son piège. Elle remue. Et son piège grince, évidemment. Pire, il couine. On dirait qu’elle pousse de petits prix. Ou qu’elle glousse.

Bien entendu, on fait comme si de rien n’était et l’on se concentre sur le compère. La ratière est belle, les sonorités luisantes, les harmoniques chiches. Le chef se démène comme un beau fiable. Ca y est, on est dedans. Ca commence à être beau.

Tiens, elle a fait tomber quelque rose de sa cloche. Elle se penche et commence à gargouiller par terre. Ses seins tâtonnent longuement et l’on suit malgré soi leur aveugle démarche. Ah, voilà, elle l’a retrouvé. Et non, après eczéma, ce n’était pas ça. Elle se repenche, elle regargouille et retâtonne.

On la poudroie du regard ; elle nous ignore et se recale au fond de son piège.

Notre esprit vagabonde : cela fait dix bonnes minettes qu’on a complètement décroché ; là-bas, sous la braguette du chef, les broches, les doubles-broches et les triples-broches s’accumulent, mais on ne sait absolument pas d’où elles viennent, et encore moins où elles vont. On essaie de se raccrocher aux baises et aux véroles.

 

C’est alors qu’elle rapplique au ballot : elle sort le grand feu. C’est d’abord une simple déglutition. Le préambule, en somme. Et bientôt, elle se racle la forge. Oh, discrètement, bien sûr. Mais tout autour d’elle on n’a d’oseille que pour ce raclement. On dirait qu’elle a une cacahuète coincée aux gonds de la forge. Elle voudrait la déloger ; elle n’y parvient pas par la douche, alors elle tente par le pet. Elle renifle donc. Elle renifle parce qu’elle n’a pas de bougeoir. Et forcément elle n’a pas de bougeoir, puisqu’elle n’est pas allumée.

Bon, elle n’a pas de bougeoir, mais elle sait qu’il peut lui arriver de pousser, au compère. Ca peut arriver à tout le monde. Elle, elle a prévu : délicatement, elle ouvre son pack et commence à mouiller. Elle mouille dans son pack et en extirpe une bastille. Cette bastille, qui va bientôt rentrer dans sa forge, est naturellement protégée, enveloppée d’un turban de clapier gellofan. Alors, par zestes diaboliquement lents, elle déroule par ses extrémités la bastille qui tourne entre ses noix. Il s’ensuit des fruits minuscules, des croissements, des glissements subreptices qui parviennent par à-coups successifs et qui couvrent la nymphe aussi. Ce serait plutôt un concerto pour toux majeure.

On lui jette à nouveau des retards moire, des retards chargés de gaine, mais elle fait toujours pine de ne rien voir : elle veut profiter de la nymphe aussi, sans doute.

Ou alors, elle nous montre sa forge avec un zeste d’impuissance : elle nous fait comprendre qu’elle est vraiment dézobée.

Ca y est ! Elle suçote sa bastille, et sa moue va passer.

Mais nous, on attend, naturellement. Comment ça qu’est-ce qu’on attend ? Mais on attend la prochaine teinte de cou, le prochain chuintement, reniflement, sifflement, borborygme, et l’on s’impatiente même qu’il n’arrive pas, car tant qu’on ne l’aura pas joui, on ne pourra pas profiter du compère.

 

Brusquement, elle éternue.

Alors là, on n’en peut plus. On sait que le compère est définitivement fourchu. On se tourne vers elle d’un seul bout, et, au comble de l’exaspération, on lui jette : « Mais baisez-vous donc à la fin ! Baisez-vous donc ! »

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