Je vous présente un oulipien....Olivier Salon...avant de vous bloguer plus tard un texte de lui très réjouissant!
J'aime sa gueule!
Auteur multiforme autant que polymorphe, Olivier Salon explore le langage.
Les contraintes oulipiennes sont à cet effet l’un des supports formels de son écriture, laquelle peut fort bien s’en affranchir pour jouer sur les mots (La Pelle) ou explorer l’articulation du langage ou de la pensée (Des gens guindés dégingandés).
Il n’hésite donc pas à écrire de courts textes sous contrainte forte, creusant le monovocalisme (Ce fêlé de mec), les vers turcs (textes de ventriloquie) (C’est en des cendres que l’an se clôt), l’anagramme (La croupe du monde), le monosyllabisme (De l’un), la disparition progressive de lettres (Les stations du cri), un mot pour un autre (Vache est la voisine).
Avec Jacques Jouet, il compose Pas de deux, pièce dans laquelle les répliques d’un personnage sont systématiquement à double entente, car à double destination.
Avec Jacques Roubaud, il écrit des textes plus légers : Sardinosaures (animaux-valises) et Nouvelles Sollicitudes.
Dans Les gens de légende, il revisite quelques mythes célèbres en les détournant, pour mieux les servir.
Dans El Capitan, il fait la narration, sous forme poétique, d’une ascension de huit jours d’affilée sur une paroi verticale ou surplombante.
Une certaine distanciation, alliée à un humour solide, fait partie intégrante de l’œuvre.